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La reine des lectrices
La Reine des lectrices,
Alan BENNETT Denoël, 2009
(& d’Ailleurs)
Par hasard, par politesse pourrait-on dire, la Reine d’Angleterre découvre la lecture, grâce à un bibliobus garé dans les communs de Buckingham Palace. Peu à peu, elle délaisse les devoirs liés à sa charge, ou les accomplit sans y croire, entre deux livres.
« Cet attrait pour la lecture, songeait-elle, tenait au caractère altier et presque indifférent de la littérature. Les livres ne se souciaient pas de leurs lecteurs, ni même de savoir s’ils étaient lus. Tout le monde était égal devant eux, y compris elle.
La littérature est une communauté, les lettres sont une république. Elle avait déjà entendu cette formule, lors de remises de médailles et de cérémonies diverses, sans savoir au juste ce qu’elle signifiait. A cette époque, elle considérait que la moindre allusion à quelque république que ce soit avait en sa présence quelque chose de déplacé et de vaguement insultant, pour ne pas dire plus. Aujourd’hui seulement elle en comprenait le sens. Les livres ne varient pas. Tous les lecteurs sont égaux…. »
p. 47
Tout le comique réside dans les réactions de l'entourage de la Reine. Ainsi, le roman alterne entre la farce, bousculant le monde empesé de Buckingham Palace, et la réflexion plus avancée sur le pouvoir de la lecture, qui modifie la perception du monde de la Reine.
C’est une lecture plaisante, amusante, légère –dans tous les sens du terme : 173 pages seulement- à laquelle il manque juste un peu de rythme.
Un dernier extrait, pour le plaisir :
« Au début, il est vrai, elle lisait avec émotion mais non sans un certain malaise. La perspective infinie des livres la déconcertait et elle ne savait pas comment la surmonter. Il n’y avait aucun système dans sa manière de lire, un ouvrage en amenait un autre et elle en lisait souvent deux ou trois en même temps. Elle avait franchi l’étape suivante en se mettant à prendre des notes… pour recopier certains passages qui l’avaient particulièrement frappée. Ce fut seulement au bout d’un an de cette pratique qu’elle se risqua, non sans hésitation, à noter de temps à autre une réflexion de son cru. "Je perçois la littérature comme une immense contrée, inscrivit-elle un jour : je me suis mise en route vers ses confins les plus extrêmes, en sachant que je ne les atteindrai jamais" …»
p. 70-71
Aline
07/07/2009 | Lien permanent
Moi je suis une lectrice compulsive
Pour tous ceux qui, à toute heure du jour (ou de la nuit) peuvent s’absorber totalement dans un livre : voici un extrait du Club des Incorrigibles Optimistes, de Jean-Michel GUENASSIA :
Moi, j’étais un lecteur compulsif. Ça compensait le reste de la famille. Le matin, quand j’allumais la lumière, j’attrapais mon livre et ne le quittais plus. Ça énervait ma mère de me voir le nez fourré dans mon bouquin.
- Tu n’as rien d’autre à faire ?
Elle ne supportait pas de me parler et que je ne l’écoute pas. A plusieurs reprises elle m’avait arraché le livre des mains pour m’obliger à lui répondre. Elle avait renoncé à m’appeler pour le dîner et avait trouvé une solution efficace. Depuis la cuisine elle coupait l’électricité dans ma chambre. J’étais obligé de les rejoindre. Je lisais à table, ce qui horripilait mon père. Je lisais en me lavant les dents et aux toilettes. Ils tambourinaient à la porte pour que je cède la place. Je lisais en marchant. Il me fallait quinze minutes pour aller au lycée. C’était un quart d’heure de lecture qui s’étirait en une demi-heure ou plus. J’intégrais ce supplément et partais plus tôt. J’arrivais souvent en retard et me ramassais des colles à la pelle…
Aline
lectrice compulsive
23/09/2009 | Lien permanent
Drôle de bouillon
Bouillon du 11 juin à Chassagny sur le thème de l’humour.
Les vacances d’un serial killer
Nadine MONFILS
Une famille belge part en vacances avec deux ados et la grand-mère. Humour un peu lourd
Papa a acheté un camping-car
François ALTHABEGOITY
Récit du voyage d’un couple avec deux enfants de 2 et 5 ans à travers le monde. Burlesque et amusant.
Ancien malade des hôpitaux de Paris
Daniel PENNAC
Court et hilarant.
Ça peut pas rater
Gilles LEGARDINIER
Lecture d’été agréable et drôle.
Le fabuleux destin d’une vache qui ne voulait pas finir en steak haché
David SAFIER
Très drôle. Parabole sur les relations sociales, amicales et amoureuses.
La mise à nu des époux Ransome
Allan BENNET
Par l’auteur de la reine des lectrices. Suite à un cambriolage où leur maison est entièrement vidée un couple change de vie et fait de nouvelles rencontres.
Et je danse aussi
Jean Claude MOURLEVAT et Anne Laure BONDOUX
Roman épistolaire entre un auteur et une lectrice. Humour fin et décapant.
Le méchant prince et autres histoires sans morales
Stéphane HOFFMANN
Humour féroce sur les « grands » de ce monde. Très drôle.
L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa
Romain PUERTOLAS
Voyage autour du monde d'un fakir fumiste, qui apprend l'authenticité et la solidarité. Agréable à lire et assez drôle.
Match
Gregory PANACCIONE
Histoire en images et sans paroles relatant un match de tennis. Très drôle.
Auto bio
Cyril PEDROSA
BD humoristique. Scènes du quotidien d’une famille qui essaie de vivre « écolo ».
Aventures et pépins de William Poire
Jean Claude LUMET
Avalanche de gags. Un peu trop ?
Les pintades à Téhéran
Delphine MINOUI
Très classique.
Le mec de la tombe d’à côté
Katarina MAZETTI
Rencontre improbable entre un paysan suédois et une bibliothécaire. Drôle et triste à la fois.
Les pétillantes
Didier FOURMY
Des dames âgées et aisées décident de vivre en colocation. Original et amusant.
Prochaine séance le 10 Septembre à St Laurent d’Agny.
Thème : coup de cœur des vacances.
Question : Conserve -t-on le même jour, le même horaire ?
23/06/2015 | Lien permanent
Bouillon de rentrée 2013
Coups de cœur de l'été
Les saisons de Giacomo
Mario Rigoni Stern
L'auteur, originaire du Nord de l'Italie, côté Autriche, s'est mis à l'écriture sur le tard. Il situe le récit sur le Haut plateau d'Asiago, cadre de sa jeunesse, et décrit une vie de montagnard, ouvrier-paysan, depuis les années 20 jusqu'à la seconde guerre mondiale, y compris sous Mussolini.
Claude
La servante du Seigneur
Jean-Louis Fournier
Nous avions aimé "On va où, papa ?", regard très humain, drôle et triste à la fois, sur la vie des deux fils handicapés de l'auteur. "Veuf" nous avait un peu moins plu. Revoilà Jean-Louis Fournier avec ses tribulations familiales. Sa fille, à la quarantaine, a suivi un gourou, et la voici "servante du Seigneur". Coupé de sa fille, l'auteur exprime son incompréhension totale. A la fin, elle dit ce qu'elle pense du livre.
Claude
La reine des lectrices
Alan Bennett
La Reine d'Angleterre découvre par hasard le plaisir et le pouvoir de la lecture. Lecture légère et très plaisante. Voir critique.
Georgette
Le rêve du village des Ding
YAN Lianke
Interdit en Chine, ce livre bouleversant est inspiré d'une réalité plus terrible encore. Le rêve du village des Ding se penche sur le scandale du sida et du sang contaminé dans un village Chinois, où les plus belles âmes côtoient les plus vils profiteurs. Voir critique.
Ginette
Les choses comme je les vois
Roopa Farooki
Très beau récit, autour du syndrome d'Asperger. Les scènes sont si bien brossées que l'on s'y croirait : Asif, tellement attentif à sa sœur Yasmine, a noté qu'elle ne mange que les aliments jaunes au petit déjeuner ; Yasmine, qui lave et relave indéfiniment la vaisselle lorsqu'elle est troublée ; etc. Un seul défaut : tout finit un peu trop bien. Voir critique.
Marie-Claire et Chantal
La lettre à Helga
Bergsveinn Birgisson
Récit épistolaire court et original, basé en Islande. Bjarni Gislason s'est occupé de sa femme jusqu'à la fin. Le voici maintenant âgé et veuf, qui écrit une longue lettre à Helga, la femme de son voisin, qu'il a toujours aimée. Une longue lettre à l'écriture charnelle, qui évoque les années 1940 dans une Islande frustre, et explique pourquoi –malgré sa passion pour Helga- Bjarni n'a jamais voulu quitter pour elle sa ferme et ses brebis.
Marie-Claire
Mais les avis sont partagés, comme en témoigne la critique de Marie-Christine : Je n'ai ressenti aucune émotion et vu aucune poésie en lisant ce roman . Juste un homme lubrique qui aura été lâche toute sa vie. Même la lette montre son manque de courage. Heureusement une heure de lecture suffit pour ce roman.
Le garçon d'à côté
Katrina Kittle
Sarah, veuve, mène une vie assez équilibrée avec ses deux garçons, Nate et Danny. Ils s'entendent bien avec leurs voisins… jusqu'au moment où les voisins sont accusés de pédophilie, et où leur fils leur est retiré. Ils recueillent Jordan.
Le milieu décrit est très américain.
Récit intéressant pour l'étude des répercussions que peut avoir la pédophilie sur l'entourage et sur les enfants. Le ton est juste, l'histoire choquante, mais pas glauque.
Jacqueline et Nadine
Je vais mieux
David Foenkinos
Un homme se réveille avec un terrible mal de dos : il en a littéralement plein le dos ! Il divorce, change de vie… Réflexion sur la place de l'individu dans l'entreprise, la crise de la quarantaine.
Jacqueline
Alex
Pierre Lemaitre
Une femme, infirmière intérimaire, est enlevée et séquestrée. Elle subit des sévices terribles. Pourtant, lorsque le commissaire chargé de l'enquête découvre sa prison, elle a disparu. Plus intelligente que son bourreau, elle a réussi à s'échapper. Un thriller glaçant, très bien maîtrisé. Du même auteur, nous avions aussi beaucoup aimé Robe de marié.
Jacqueline
Ne lâche pas ma main
Michel Bussi
En vacances en famille à la Réunion, une femme disparaît brusquement de son hôtel. Soupçonné, son mari s'enfuit –non sans raison- avec sa fille. De belles descriptions de La Réunion, ainsi qu'une intrigue bien menée, à l'instar des romans policiers précédents de Michel Bussi : Comme un avion sans elle et Les nymphéas noirs, prix Mes-Sou-Thu 2012.
Jacqueline
L'ombre douce
Hoai Huong Nguyen
Née en 1976 en France, l'auteur porte un prénom signifiant "Se souvenir du pays", ce qu'elle fait magnifiquement avec ce récit situé en Indochine en 1954. Elle évoque avec délicatesse une histoire d'amour dans la difficile période de la guerre d'Indochine. Voir critique.
Maryvonne
Il pleuvait des oiseaux
Jocelyne Saucier
L'auteur, originaire de l'Abitibi, évoque le souvenir des Grands Feux qui ont ravagé le nord de l’Ontario au début du XXe siècle : la chaleur était telle qu'il pleuvait des oiseaux. Une photographe souhaite rencontrer un vieil homme témoin des incendies, mais lorsqu'elle arrive dans sa retraite dans les bois, Boychuck est mort depuis peu. Seuls ses tableaux et les quelques vieux amis qu'il laisse derrière lui peuvent renseigner la photographe.
Thèmes : drame historique, amour de la forêt, liberté et vieillesse.
Jacky
L'équilibre du monde
Rohinton Mistry
Thèmes : Inde, vie de quartier, famille.
Bombay, 1975. Deux tailleurs, oncle et neveu, intouchables, s'installent chez une jeune veuve pour y travailler dans la confection. Un autre locataire, étudiant descendu de ses montagnes, a eu une vie plus privilégiée qu'eux. La cohabitation de ces quatre personnages met en évidence le système de castes, au moment où l'Etat d'Urgence est déclaré en Inde, et où grèves et manifestations font rage dans le pays.
Une réflexion politique sur la situation en Inde, tout aussi intéressante que Une simple affaire de famille, présenté en avril 2012 au Bouillon.
Gisèle
Les années cerise
Claudie Gallay
La vie n'est pas toujours facile pour Pierre-Jean. Sa famille devrait quitter la maison au bord de la falaise, qui qui menace de s'effondrer à tout instant, ses parents se disputent, sa mère distribue des taloches, et lui-même collectionne les zéro… Heureusement il a aussi ses grands-parents et les chevaux. Roman sur l'adolescence, pour adolescents ou adultes : découverte de l'amour par un jeune garçon. Récit initiatique.
Gisèle
Crime d'honneur
Elif Shafak
Fille de diplomate, Elif Shafak est née à Strasbourg en 1971. Elle a un temps enseigné aux Etats-Unis, et vit aujourd'hui à Istanbul. Internationalement reconnue, elle est notamment l'auteur de La Bâtarde d'Istanbul (2007), Bonbon Palace (2008), Lait noir (2009) et Soufi, mon amour (2010). Dans ce roman, elle continue à développer le thème de la famille turque et des liens familiaux, ici compliqués par l’émigration d’une soeur en Angleterre.