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Bonnie, Sean and Bud

La ballade de Sean Hopper, de Martine Pouchain
Sarbacane (eXprim'), octobre 2010, 233 p., 15.50 €

Le petit Bud (8 ou 9 ans), conteur de cette histoire, vit avec sa grand-mère et son hérisson apprivoisé, qui ne suffisent pas à occuper toute sa curiosité et son besoin d'affection. Lorsque Sean Hopper, embauché comme tueur de vaches à l'abattoir,  s'installe dans la maison voisine, il l'observe attentivement... mais de loin, "rapport à son allergie aux mômes"

Sean Hopper était un homme qui se cachait derrière beaucoup de méchanceté.... il ne disait jamais bonjour, et il faisait tout le temps la gueule comme s'il n'y avait plus de sourire en magasin quand sa mère l'avait fabriqué. Ca aurait pu suffire à lui mettre tout le voisinage sur le dos, mais en plus, il buvait comme rarement j'ai vu boire quelqu'un, sauf mon père et sauf que c'était du whisky.

En plus, Sean est affigé d'un vieux père gâteux qui vit dans la cabane au fond du jardin et vole des tablettes de chocolat. Dans l'ombre de Bud, le lecteur suit  la vie quotidienne assez navrante de Sean Hopper, et se désole avec lui lorsque Bonnie, sa gentille compagne, se fait jeter dehors. Suite à un accident, provoqué par sa conduite en état d'ivresse, Sean se met à avoir des visions et des prémonitions qui lui gâchent l'existence et l'obligent à réfléchir et à changer de vie.

En filigrane, le petit Bud se dévoile peu à peu, terriblement attachant dans son besoin éperdu d'affection, et son attitude résolument optimiste, encouragée par l'éducation reçue de sa grand-mère.

Grand'Ma m'a dit que les aigles et les arbres et les nuages sont mes frères et que la terre est ma soeur. Ca fait une sacré différence avec ce qu'on apprend à l'école et c'est un truc qui vous remet d'aplomb en moins de quatre quand le besoin se fait sentir, alors il n'y a pas de raison de s'en priver.

Une très chouette histoire, si on se laisse embarquer par le style choisi par Martine Pouchain pour cette ballade. J'ai beaucoup aimé, mais certains pourraient être agacés par les nombreuses expressions imagées légèrement détournées ou décalées.

    La violence, c'est l'amour qui ne trouve pas sa cible, me disait Grand'Ma.

Coup de coeur d'Aline.

Parmi les nombreux romans jeunesse de cet auteur, lire aussi "Chevalier B."

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