Stoner
Stoner
John Williams, Le Dilettante 2011
On repère d’abord la couverture, dactylographie des années 60… Un roman publié en 1965, unique et ... inclassable.
Stoner, c’est le nom du héros (sorte d’anti héros), jeune homme pauvre parti faire des études … d’agriculture à l’université de Columbia … qui passera entre les murs de l’université le reste de sa longue vie. Devenu le professeur William Stoner, il se consacre à la littérature médiévale. M. Stoner est un homme ordinaire, modeste, laborieux, engagé auprès des étudiants, un ˮpasseurˮ qui vit plus dans ses cours qu’en trente années d’une vie conjugale, familiale, médiocre… mais chut ! Ce petit livre est un bijou : portrait d’un homme désespérément ordinaire, timide, bienveillant, fragile et sincère. Intègre aussi.
L’auteur a su incroyablement transmettre les changements de points de vue, de sentiments, au fil des saisons, des âges, de l’amour (mais oui, de l’amour … !) et à l’approche de la mort. J’ai eu ce sentiment rare en avalant les dernières pages d’une incroyable justesse, je me disais oui, c’est exactement cela le poids d’une vie, la face cachée de la médaille ! Belle, sans grandiloquence… Quelle plume !
J’ai regardé la dédicace en rouge « Lu, aimé et librement traduit par Anna Gavalda ». Et comme je ne regrette pas ma confiance !
Sylvie B