L'île du lézard vert
L'île du lézard vert
Eduardo Manet, Flammarion, 1992
Dans la suite de notre "bouillon de lecture" sur les auteurs Cubain, je me suis plongée dans ce roman lauréat du prix Goncourt des lycéens en 1992.
"Un jour j'ai vu sur la mer une île toute paresseuse, immobile sur les vagues, comme un long lézard vert."
Cette île, c'est Cuba, pays prospère et excessif à la fin des années quarante, vu par les yeux d'un jeune étudiant. Malgré ses origines bourgeoises, le héros, fort de son amitié avec le brillant "Lohengrin", tente de participer à son combat communiste, sans pour autant parvenir à adhérer aux méthodes des représentants du Parti.
Mais sa véritable passion va aux femmes : sa mère, belle, excessive, terriblement jalouse des conquêtes de son père et étouffante pour son "Niño" ; Gipsie, son initiatrice et amante, sensuelle, cultivée et féministe ; l'évanescente Hanna, passionnée de piano et fille de millionnaire…
Pendant les étés 48, 49 et 50, le héros franchit plusieurs étapes vers l'âge adulte, et se libère de ceux qui l'entravent ou l'utilisent.
Son évolution sentimentale et politique est l'occasion pour l'auteur de transmettre de nombreux éléments historiques sur Cuba, aussi le roman est-il très instructif.