17/12/2013
Eduard Einstein, le fils oublié
Mileva Einstein a élevé ses deux fils seule, après le départ d’Albert et son remariage. Très proche d’Eduard, elle est néanmoins contrainte de le faire interner en 1930 au Bürghölzli de Zürich. Eduard n’a que 20 ans, et passera la plus grande partie de son existence dans cet hôpital.
« Nous sommes en 1930. La science a accompli des progrès fulgurants ». Sa mère et les maîtres de la psychiatrie tentent de lui faire suivre les traitements de pointe : électrochocs, cure de coma diabétique induit,… avec les résultats qu’on imagine !
L’auteur fait entendre la voix d’Eduard, diagnostiqué schizophrène, dont la bonne volonté et la lucidité –partielle- sont poignantes. En alternance, le récit s’attache aux pas de sa mère, douloureuse et passionnée, et à ceux de son père, incapable de faire face aux problèmes psychologiques d’Eduard. Albert Einstein aura été le grand absent de la vie de son fils, et ce depuis le jour de sa naissance, tandis que la renommée de ce géant aura pesé lourdement sur lui !
En plus de ces portraits psychologiques, le roman situe la vie d’Einstein dans son époque : la montée du nazisme à Berlin, la position de la Suisse pendant la guerre, l’attitude ambivalente des Etats-Unis par rapport à l’immigration d’Albert Einstein et la montée du maccarthysme,…
Le cas Eduard Einstein : roman
Laurent Seksik
Flammarion, août 2013, 19€
08:51 Publié dans coups de coeur, critiques de livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psychiatrie
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