Pour les non-amateurs de nouvelles, nous avions prévu un sujet de secours, tout à fait d’actualité en cette période caniculaire : l’été.
Un été outremer
Anne VANTAL, Actes Sud (2006)
Félicien, adopté jeune, vit dans une famille française harmonieuse. L’été de ses 18 ans, il part en Algérie pour découvrir le pays d’où venait sa mère biologique. L’accueil est chaleureux, les gens l’accompagnent, il avance au pas de ses petits boulots et des relations humaines. En trois semaines, cet adolescent d’une grande maturité découvre ses origines. Très beau roman d’initiation pour adolescents ou adultes.
Ceux d’en haut
Catherine ROLLAND, Les passionnés de bouquins (2014)
Après ses études vétérinaires à Lyon, Just retourne dans les Pyrénées pour aider à l’estive des chevaux. Une famille "clan", avec des personnages bien typés, une écriture agréable, font de ce roman un peu sentimental une parfaite lecture d’été.
Momo, petit prince des Bleuets
Yaël HASSAN, Syros (1998 et rééditions)
Mohamed, élève appliqué, passe ses vacances à la cité des bleuets. Son enseignante lui a recommandé toute une liste de livres, qu’il se procure à la bibliothèque. Sur son banc de lecture, il se lie avec un vieux monsieur érudit… dont il apprend qu’il a la maladie d’Alzheimer. Un roman jeunesse touchant de fraîcheur et de solidarité, qui n’est pas sans évoquer La tête en friche, de Marie-Sabine ROGER. On peut aussi lire Momo des coquelicots (2010) et Des lauriers pour Momo (2012).
On ne fait que passer
Christiane RANCE (1999)
L’auteur rend bien l’ambiance des retrouvailles d’été, dans une maison de famille.
Cet été là
Véronique OLMI, Grasset (2011)
Coutainville, Normandie. Comme chaque année, trois couples passent ensemble le week-end du 14 juillet, avec leurs ados et des copains, dans une maison de famille en bord de mer. De belles descriptions de la plage, et de l’émotion que l’on éprouve à retrouver la mer, ses odeurs,… Les différentes générations cohabitent, mais les ménages sont fragilisés par une accumulation de non-dits, de mensonges et de compromis, et l’arrivée d’un jeune inconnu fait basculer l’équilibre. L’écriture est facile.
Deux étés
Eric ORSENNA, Fayard (1997)
L’île ne vit vraiment que l’été, lorsque ses deux catégories d’envahisseurs débarquent : les touristes béats et leurs appareils photos, qui repartent vite, et les estivants, titre de noblesse qui se mérite !
L’été, temps béni attendu pendant toute la parenthèse de l’année : retrouvailles familiales, plaisirs de la voile, du cabotage et du jardinage, des grandes marées et de la pêche à la crevette…
Mais un 6 juillet humide, premier jour officiel des vacances, débarque Gilles, traducteur, qui s’éprend des lieux et loue une maison malgré les réticences du notaire : ici, pour s’intégrer, il faut avoir une famille ! Qu’à cela ne tienne, Gilles s’installe avec ses nombreux chats, fait venir deux neveux et s’installe à l’année. Tant qu’il traduit des auteurs du passé, et qu’il n’a pas de pression, tout va bien. Mais lorsqu’il s’attaque à la traduction de Ada or Ardor, de Vladimir Nabokov, tyran des traducteurs, Gilles patine, peine, et traîne… jusqu’à ce que toute l’île vienne à sa rescousse sous la pression d’une charitable voisine, madame née Saint Exupéry, qui maîtrise l’art du troc à la perfection !
Le narrateur, l’un des traducteurs amateurs, promu spécialiste des scènes lestes, de par sa fréquentation assidue des jeunes filles au pair anglaises… n’est autre qu’Eric Orsenna lui-même. L’histoire se serait déroulée sur l’île de Bréhat en 1973-74.
Certainement pas le roman le plus profond d’Eric Orsenna, mais une lecture savoureuse, imprégnée de l’amour des mots, de l’ambiance légère de l’été, et de solidarité. (Entretien d’Eric Orsenna dans l’Express).
Un été à Key West
Alison LURIE, Rivages (1998)
L’été en question… est un hiver en Floride, lieu de prédilection des riches nord-américains pour profiter du climat chaud pendant les mois d’hiver. Le récit se déroule dans le milieu fermé des retraités argentés américains. Le naturaliste et vulgarisateur à succès Wilkie Walker, persuadé de souffrir d’une maladie incurable, devient invivable pour sa charmante et dévouée épouse. Dépressif, il va se baigner tous les jours dans l’idée de se noyer, tandis que sa jeune femme s’épanouit dans la vie locale…
Les gens de l’été
Jeanine MONTUPET, Albin Michel (2002)
Roman d’amour situé dans les années folles, sur la côte est des Etats-Unis, dans une région de fastueuses demeures familiales. Ceux qui viennent, à la belle saison, y mener un train de vie princier, sont appelés les gens de l'été. Le jeune Louis-Gabriel va céder au charme de ce lieu de rêve, mais aussi au regard irrésistible d'une femme.
Accès direct à la plage
Jean-Philippe BLONDEL, éd. D. Montalant (2003)
De 1972 à 2002, moments de vie d’une vingtaine de personnages, qui ont en commun le goût des locations à la mer. A la fin, le lecteur réalise que ces récits sont liés. Pas d’émotion, pas de compassion.