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05/09/2016

La double vie de Jesùs

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La double vie de Jesùs

Enrique SERNA

Métailié, 2016, 365 p., 21€

Traduit de l’Espagnol (Mexique)             La doble vida de Jesùs                    par François Gaudry

La ville de Cuernavaca, capitale du Morelos (à 80 km au sud de Mexico), est l’enjeu de batailles de pouvoirs entre narcotrafiquants, hommes politiques et fonctionnaires corrompus à tous les niveaux. Insécurité, menaces, enlèvements et exécutions sommaires semblent le lot quotidien des citadins, tandis que la police détourne le regard.

Le récit suit la vie, politique et personnelle, de Jesùs Pastrana, dit « le sacristain » pour sa rigueur morale et son intégrité. Commissaire aux comptes, il essaie d’imposer sa candidature aux élections municipales pour faire triompher ses idéaux de légalité, de justice et de sécurité.

« Son programme politique, modeste en apparence, était d’une ambition frisant la témérité : créer un véritable Etat de droit… Il s’agissait, tout simplement, d’appliquer la loi au pied de la lettre, la loi au-dessus de tout intérêt personnel ou partisan, même si cela devait lui valoir l’hostilité des grands bénéficiaires de la corruption… »

Son combat se révèle en effet téméraire, d’autant que sa vie personnelle est  bien tourmentée, elle aussi !

Le lecteur s’attache au destin du licenciado Pastrana, que de nombreux coups bas des caïds de la drogue ou des élites politiques menacent d’abattre, et souhaite la réussite de son mouvement citoyen, même si le personnage lui-même n’est pas entièrement sympathique. Le récit est plein de revirements : chaque fois qu’on croit Pastrana coulé, comme un bouchon, il refait surface. Mais malgré ses rebondissements, le récit est par moments un peu indigeste, trop ralenti par la place laissée aux discours et justifications des personnages.

Le tableau brossé de la société mexicaine est effrayant de noirceur, aucune issue ne semble possible à un tel niveau de corruption, de criminalité et d’impunité pour les coupables !

Aline

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