21/04/2017
Les filles au lion
Les filles au lion
Jessie BURTON
Gallimard (Du monde entier), 2017, 496 p., 22.50€
Traduit de The Muse par Jean Esch
1936, Olive, passionnée de peinture, sait que ses espoirs d’être reconnue en tant qu’artiste sont illusoires. Dans le monde des marchands d’art dont fait partie son père Harold, le talent ne peut être que masculin ! Sa rencontre avec Isaac, peintre et militant communiste en Andalousie tandis que la guerre d’Espagne s’annonce, bouleverse sa vie.
1967, Odelle, originaire des Caraïbes, ambitionne de faire sa place à Londres comme écrivain. En attendant, elle est vendeuse de chaussures, puis travaille comme dactylo dans une galerie de peinture. Là, elle fait connaissance avec le sympathique Laurie, venu faire expertiser une toile d’origine mystérieuse.
Au centre de l’histoire, un tableau fascinant, longtemps disparu, l’énigme de sa création et de sa transmission…
Après l’imagination et les qualités d’écriture dont elle avait fait preuve dans Miniaturiste, la jeune auteure anglaise nous revient avec un deuxième roman situé dans un double contexte historique, ambitieux récit d’imposture et étude de personnages féminins.
Autant que le rapport à l’art et à la création, c’est la place laissée aux femmes –qui plus est aux femmes d’origines minoritaires- dans la société et dans le monde de l’art qui est explorée dans ce roman. Faut-il suivre le modèle dominant ? L’amour doit-il primer sur toute autre considération ? Comment se réaliser et faire coexister des aspirations artistiques et sentimentales ?... Dans un récit agréable, Jessie Burton offre au lecteur les choix de femmes remarquables, marquées par leur époque.
Aline
12:24 Publié dans critiques de livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roman étranger, roman historique, art, condition féminine
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