Diên Biên Phù
Diên Biên Phù
Marc Alexandre OHO BAMBE
Ed. Sabine Wespieser, 2018, 221 p., 19€
Diên Biên Phù,
Joli nom pour un naufrage…
Diên Biên Phù, c’est le creuset où le narrateur est né à la vie, en rencontrant les deux personnages déterminants de son existence : Alassane Diop, frère d’armes Sénégalais qui lui a sauvé la vie et l’a soutenu par ses convictions ; et Maï Lan, son grand amour, qui riait fort, aimait la vie, et a illuminé son séjour au Vietnam, malgré la guerre.
Pendant 20 ans, Alexandre, le narrateur, a vécu en France avec Mireille, femme admirable qui a essayé de composer avec le fantôme de Maï. Il a essayé d’être un bon père, un bon journaliste, un homme intègre. Pourtant « J’ai quitté l’Indochine et Maï, mais l’Indochine et Maï ne m’ont jamais quitté… Mon âme à son âme s’était prise. »
Mais voici qu’il quitte définitivement sa vie française pour revenir « à la poursuite de la flamme de sa vie » à Diên Biên Phù. Le récit alterne ses souvenirs de bataille, les moments d’exceptions passés avec Maï, les conversations avec l’ami Diop, leurs courriers, l’adieu à Mireille et à sa vie française. Nous suivons également Alexandre dans son installation au Vietnam, les nouvelles rencontres décisives qu’il fait, et sa recherche de l’amour perdu.
Histoire d’amour en temps de guerre, c’est aussi un regard critique sur les guerres coloniales, une ode à la fraternité. Le récit est nourri de références littéraires, et rédigé de façon remarquable, entre prose et poésie, litanie et texte scandé, tout en restant accessible et lumineux.
Aline