Ma fille, mon enfant
Ma fille, mon enfant
David RATTE
Bamboo édition (Grand Angle), 2020, 96 p., 18.90€
Le jour où Chloé annonce à sa mère que son petit ami est arabe et s’appelle Abdelaziz, elle réagit violemment et s’oppose à leur histoire d’amour : "comme si y avait pas assez de Français disponibles !". Bien que son mari Michel connaisse le garçon et le trouve travailleur et sympathique, Catherine refuse aveuglément cette relation. Elle harcèle sa fille et se montre désagréable avec tous. Jusqu’au soir de la Saint Valentin, où tout bascule. Là, Chloé aurait besoin du soutien de sa mère, mais le lien est rompu entre elles...
Chronique familiale du racisme ordinaire… Le plaidoyer antiraciste est un peu simpliste, mais ce n’est pas la seule thématique de cette bande dessinée. Après les relations pères/fils, dans Le voyage des Pères, David Ratte change d’époque et offre une histoire contemporaine autour des relations mère/fille. C’est dans le contexte post attentats de Charlie Hebdo que Catherine et Chloé s’affrontent.
Le dessin à la ligne claire est réaliste, très réussi sur les paysages, mais un rien naïf ou caricatural sur les personnages. Au total un one shot assez réussi… qui m’a donné envie de relire ses séries Le voyage des Pères et Mamada.
Aline