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Mésamour

Deux romans sur l'amour maternel qui dérape.

 

roman,famille,maternitédes astres

Séverine VIDAL

Sarbacane (Exprim’), 2019, 234 p., 16€

 

Quand une mère n’aime qu’elle-même...

C’est l’histoire de Pénélope, étouffée et rabaissée à la moindre occasion par sa mère. "Irène était tout ça à la fois : une mère tirée à quatre épingles, classe et élégante, la séductrice en chef, et celle des mauvais jours, qui se laisse franchement aller, abrupte et rêche. Difficile pour une petite fille de vivre à côté d’une mère pareille, de grandir dans son ombre... C’est pourtant comme ça que le concevait Pénélope : une petite vie, recroquevillée dans l’ombre de la pieuvre. Irène passait d’une minute à l’autre du sourire à la grimace, du mot tendre à la vacherie cinglante.  Une pieuvre, à cheval sur deux pôles, voilà ce qu’était sa mère." 

Comment s’étonner alors, qu’avec toutes les manœuvres de la belle, la terrifiante Irène, elle ait pensé agir pour le bien de son bébé en l’abandonnant à la naissance ? C’est aussi l’histoire de Romane, heureuse dans sa famille d’adoption, qui ressent pourtant le manque de sa « fausse maman ». Romane qui ne sait si elle doit la rencontrer ou la rejeter...

Un roman direct, pour grands ados ou adultes, sur les relations mère-fille, parfois destructrices, parfois lumineuses.

 

roman,famille,maternitéImpasse Verlaine

Dalie FARAH

Grasset, 2019, 218 p., 18€

 

Quand une mère aime avec violence...

Ici aussi, trois générations de femmes, et beaucoup de violence, physique cette fois. Djemaa, ou Vendredi, jolie petite fille agitée, une vraie chèvre sauvage, a grandi dans un village au pied des Aurès sous les coups de sa mère qui ne comprenait pas son besoin de liberté. A son tour, Vendredi, mariée de force à un homme de vingt ans son aîné et exilée en France, développe une relation d’amour-haine avec sa fille.

Impasse Verlaine, c’est l’endroit où grandit la fille de Vendredi, entre la serpillère et la cuisine, dans une cité de Clermont-Ferrand où ses parents  Algériens ont trouvé du travail. La narratrice s'interroge sur l'origine des violences de sa mère, à qui elle sert de servante familiale et de souffre-douleur. Lieu d’instruction approuvé par Vendredi (frustrée par son illettrisme), l'école la sauve. C'est là qu'elle trouve une forme de paix et découvre la littérature. En toile de fond, l'auteur évoque sans concession un certain milieu populaire où une petite fille peut subir des violences sans que personne ne lui vienne en aide.

Prix des lycéens et apprentis 2020.

Aline

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