Les protégés de Sainte Kinga
Les protégés de Sainte Kinga
Marc VOLTENAUER
Slatkine & Cie, 2020, 542 p., 21€90
Prise d’otages dans les mines de sel de Bex, dans les Alpes Vaudoises, en Suisse. Un homme, déguisé en Charlot, retient dans une salle souterraine une classe de lycéens qui visitait les salines, ainsi qu’un groupe politique en réunion sur place.
Armes de poing, explosifs, le preneur d’otages est lourdement armé, et bénéficie manifestement du soutien d’un hackeur… voire d’une taupe parmi les policiers ? Ses revendications, transmises par vidéo, sont peu habituelles, mais il n’hésite pas à mettre ses menaces à exécution pour mettre la pression.
Le lecteur suit l’enquête de l’équipe de l’inspecteur Andreas Auer pour découvrir l’identité des ravisseurs et comprendre leurs motivations, ainsi que le travail des négociateurs. En parallèle, l’auteur déroule l’histoire de la mine, et celle d’Aaron Salzberg, un ingénieur juif polonais arrivé à Bex en 1826 pour travailler dans les mines de sel. Le rapport du passé avec le drame actuel est peu à peu dévoilé.
L’écriture est dynamique, avec de nombreux dialogues, l’intrigue très plausible, et le contexte des mines intéressant. Les personnages prennent de l’épaisseur au fil du récit, qui évolue vers un plaidoyer contre les injustices et laisse le lecteur dubitatif. La fin peut-elle justifier les moyens ?
Un polar intelligent, placé sous l'égide de Sainte Kinga, patronne des mineurs de sel.
Aline