Soleil jusqu'à la fin
Soleil jusqu'à la fin
Mélanie Georgelin
Sarbacane (Exprim'), 2021, 208 p., 16€
La vie d’Amaya bascule le jour où les gendarmes la trouvent près du corps de sa mère, morte de chagrin après le départ du père pour une autre femme.
La jeune fille de douze ans est alors envoyée dans une Maison d’Enfants à Caractère Social, puisque sa tante ne peut pas l’accueillir chez elle, faute de moyens. Dans ses bagages, elle emporte la robe flamenco de sa maman, sa poupée Soledad à qui elle confie tout et son courage, immense. Aux Coucous, elle fera la rencontre d’autres enfants que la vie a cabossés. Directeur, éducateurs, psychologue vont tenter de l’apprivoiser, mais ils ne sauront pas la protéger du pire.
C’est auprès de Madeleine et Pierrot, quelque part dans un refuge perdu dans le Vercors qu’Amaya va rassembler les petits morceaux d’elle-même et se reconstruire.
Bouleversant, poignant, sensible et tellement intelligent ! L’écriture de Mélanie Georgelin est belle, faussement légère. Elle parle de la vie, de la mort, des évènements qui parachutent les enfants dans le monde des adultes, bien avant l’heure.
Amaya interpelle le lecteur en le nommant Albert. Elle le positionne en témoin de chaque fêlure comme pour lui dire "Tu vois, la vie, elle fait ça aussi…" Certains chapitres nous proposent de voyager dans le monde des adultes pour compléter ce prisme sensible sur les différents aspects de l’aide sociale à l’enfance.
Il y a tellement d’humanité dans ce livre que l’on en sort grandi. Retourné, épluché, lessivé, mais grandi. Une belle leçon de résilience ! Dès 13 ans
Lissy