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Auteurs iraniens

Marjane SATRAPI

Artiste franco-iranienne d'expression francophone née le 22 novembre 1969 à Rasht (Iran) surtout connue comme auteure de bande dessinée et réalisatrice.

IranPersepolis

L'Association, 2000 à 2003, 15€50/tome

BD autobiographique en noir et blanc en quatre volumes où elle raconte son enfance et sa jeunesse entre l'Iran de la Révolution islamique et l'Europe des années 1980-1990. Adaptée au cinéma sous forme de dessin animé en 2007 primé à Cannes en 2008 et aux Césars en 2008.

IranBroderies

L'Association, 2003

BD en noir et blanc. Thèmes : amour, sexe, femmes iraniennes. Dans les années 80, les « broderies » désignent la reconstruction de l’hymen des femmes avant le mariage. Situation dramatique restituée de manière drôle.

IranPoulet aux prunes

L'Association, 2004

Prix du meilleur album du festival d'Angoulême 2004. BD en noir et blanc. Adaptée au cinéma en prises de vues réelles en 2011.

L'intrigue se déroule en novembre 1958 en Iran. Nasser Ali Khan, grand musicien de son époque (et grand-oncle de l'auteure elle-même), décide de se laisser mourir à la suite de la casse de son târ. En effet, même avec les târs les plus fameux et onéreux, Nasser Ali ne retrouve pas le goût de jouer. La bande dessinée relate les huit jours durant lesquels le musicien se laisse dépérir, baladé entre ses souvenirs, ses fantasmes et ses rencontres.

 

Zoyâ PIRZÂD

Ecrivaine iranienne, née en 1952 à Abadan (Iran). Fille de père iranien d’origine russe et de mère arménienne. Ecrit en persan. Les préoccupations et le langage simples et quotidiens de ses personnages abaissent les frontières de la littérature persane, la rendant ainsi accessible au reste du monde, dans un souci de partage humaniste. Ecriture sobre et simple. « Elle écrit des choses ordinaires de manière extraordinaire. »

iranC’est moi qui éteins les lumières

Zulma, 2013

1er roman décrivant la vie quotidienne d’une famille arménienne d’un milieu aisé très cultivé dans les années 60. Cette vie familiale va être bouleversée par l’arrivée d’une autre famille. Beaucoup d’humour.

iranUn jour avant Pâques

Zulma, 2008

Un jeune garçon et son amie découvrent les joies de l’enfance. Elle est fille de concierge de l’école, musulmane, et lui est arménien. Dans ce petit village, les deux communautés se côtoient en bonne harmonie avec leurs coutumes, leur religion, les histoires d’amour et d’amitié, les crispations anciennes et les aspirations à la liberté.

Pâques c’est la fête des œufs peints, des pensées blanches, des pâtisseries à la fleur d’oranger. Entre passé et présent, Téhéran et le village natal, la vie quotidienne se dessine avec virtuosité, un art précieux du détail et beaucoup de finesse. Ecriture subtile, toute en finesse, très agréable.

iranComme tous les après-midi

Zulma, 2015

Recueil de nouvelles décrivant la vie des femmes iraniennes avec une certaine fatalité. Zoyâ Pirzâd porte un regard incisif sur les pièges de la vie quotidienne.

iranLe goût âpre des kakis

Zulma, 2009

Recueil de nouvelles abordant le thème du mariage et de la relation homme/femme.

 

Négar DJAVADI

Née en Iran en 1969 est une scénariste, réalisatrice et écrivaine iranienne-française. Elle vit et travaille à Paris.

iranDésorientale

Liana Levi, 2016

1er roman, plus ou moins autobiographie, introspectif et historique.

Portrait sur 3 générations d’une famille iranienne en exil en France. Thèmes abordés : l’identité, l’exil, la famille, l’histoire de l’Iran, l’engagement, la ténacité. A l’hôpital Cochin à Paris, Kimiâ, la narratrice attend son tour dans la salle d’attente du service de PMA. « En Iran, cette même salle ressemblerait à un caravansérail débordant de discussion ». C’est sur cette réflexion que le roman commence.

Cette grossesse tant espérée déclenche en Kimiâ le souvenir de son enfance et de ses aïeux. Bien que vivant à Paris depuis 10 ans, elle a du mal à se détacher de son pays natal, de sa culture et de sa famille. Le roman oscille entre le présent dans cette salle d’attente et le passé en Iran dans les années 70.

iranArène

Liana Lévi, 2020

Histoire contemporaine qui se déroule sur quelques jours dans un quartier de l’est de Paris. L’auteur décrit un mélange de population parisienne avec le concentré de leurs problèmes : migrants, émigrés, parisiens de plusieurs générations …

Tout commence par une vidéo, filmée par une jeune fille, d’une policière qui essaye de réveiller un homme sur un trottoir en lui donnant un coup de pied, croyant qu’il dormait. Cette vidéo est diffusée et devient virale. Ce roman contient plusieurs personnages, tous importants, et chacun est mis en scène par un autre. Au fil de l’histoire aucun ne se perd.

Négar Djavadi nous montre avec brio que d’une part, quand les faits sont médiatisés à outrance, scénarisés, cela nous empêche de les voir vraiment, de les analyser, de les comprendre. Et d’autre part, que tout acte entraîne des conséquences prévues ou non, dramatiques ou pas… Bon roman, bien écrit. Lorsqu’on commence sa lecture, on ne s’arrête qu’à la fin.

 

Shahriar MANDANIPOUR

Auteur iranien, né le 15 février 1957 à Chiraz (Iran). L’œuvre de Shahriar Mandanipour a été récompensée en Iran bien que la censure ait interdit la publication de ses romans entre 1992 et 1997. Exilé aux Etats-Unis depuis 2006 où il enseigne à Harvard.

iranEn censurant un roman d’amour iranien

Seuil (cadre vert), 2011

Roman abordant le thème de la censure, de l’amour avec beaucoup d’humour et d’autodérision. A la fois réaliste et fantastique. S'aimer librement en Iran est quasiment impossible. Publier un livre évoquant ce brûlant sujet est interdit. Shahriar Mandanipour rédige sous nos yeux un roman d’amour en faisant apparaître les corrections afin qu’il puisse être accepté et édité.

 

Yassaman MONTAZAMI

Psychologue et écrivaine française née à Téhéran le 5 février 1971. Arrivée en France en 1974, à l'âge de 3 ans. Elle a longtemps travaillé auprès de réfugiés politiques et a enseigné à l'Université Paris VII - Diderot. Elle exerce actuellement dans un cadre hospitalier.

iranLe meilleur des jours

S. Wespieser, 2012

« Karl Marx et mon père avaient un point commun : ils ne travaillèrent jamais pour gagner leur vie. « Les vrais révolutionnaires ne travaillent pas », affirmait mon père. Cet état de fait lui paraissait logique : on ne pouvait œuvrer à l’abolition du salariat et être salarié – c’était incompatible. »

Après la mort de Behrouz (le meilleur des jours en persan), sa fille s’attache à retracer son parcours. Frêle nourrisson non désiré, puis entouré par sa mère d’une attention de tous les instants, Behrouz a grandi en Iran dans une famille bourgeoise athée très aisée, proche du pouvoir. Marié à Zahra, qu’il a courtisée avec tant d’assiduité qu’elle a fini par le choisir parmi tous ses soupirants bien qu’elle ne l’aime pas plus qu’un autre. Venu finir ses études en France, à la Sorbonne à la fin des années 60, il a consacré des décennies à la rédaction d’une thèse, jamais achevée (« De la détermination de l’histoire par la superstructure dans l’œuvre de Karl Marx ») et a vécu toute sa vie des subsides maternels. Behrouz contribue en 1979 à la Révolution d’Iran en faisant de son appartement un lieu d’accueil pour les réfugiés iraniens, sans pour autant apprécier la personnalité de Khomeini.

Facétieux, généreux, lucide et bourré de charme, il fait de sa vie une éternelle comédie. Sa fille, sa complice et sa plus grande admiratrice, dresse ici le portrait attachant de ce père extravagant. Ecrit finement, plein d’affection et d’une certaine nostalgie, ce roman reste assez léger. Il est comme une collection de scènes de la vie de Behrouz, d’instantanés de sa relation avec sa mère, sa femme et surtout sa fille. Les évènements d’Iran restent en filigrane. C’est plutôt un roman familial, agréable à lire.

 

Nazanine HOZAR

Ecrivaine irano-canadienne née à Téhéran en 1978, puis a déménagé au Canada avec sa famille dans son enfance après la révolution iranienne et a grandi à Surrey, en Colombie-Britannique.

iranAria

Stock (La Cosmopolite), 2020

1er roman dédié à sa mère, à l’Iran et à la culture persane qui lui est chère.

Téhéran 1953. Behrouz, humble chauffeur dans l’armée découvre, un jour en rentrant du travail dans les quartiers populaires où il vit, une petite fille aux yeux bleus âgée de seulement quelques jours. Malgré la croyance populaire qui dit que les yeux bleus sont le signe du diable, il décide d’adopter ce bébé avec sa femme Zahra. Il la prénomme Aria qui est en fait un prénom masculin et qui signifie « petit conte chanté ».

Saga sur 3 générations de 1950 à 1980 qui raconte le destin d’Aria et ses proches entremêlé à celui de l’Iran : ¼ de siècle de l’histoire iranienne avec le gouvernement du shah Mohammad Reza Pahlavi jusqu’au retour d’exil de l’ayatollah Khomeini et la naissance de la République Islamique.

Roman facile à lire et très intéressant de part les divers thèmes abordés tels que : l’identité, l’amour, l’amitié, la fidélité envers les personnes et envers ses valeurs, la force de caractère, la culture persane, l’histoire de l’Iran.

 

Saïdeh PAKRAVAN

Saïdeh Pakravan, née en Iran dans une famille francophone, est une auteure franco-américaine. Ecrit des romans, nouvelles et poèmes. Est également critique de film et blogueuse politique.

iranAzadi

Belfond, 2015

1er roman. En persan, Azadi signifie liberté.

Téhéran, juin 2009. Les élections ont été truquées pour que Mahmoud Ahmadinejad reste à la tête du pays. La jeunesse aisée s’empare de la rue et manifeste son mécontentement, avec allégresse, sur la place Azadi. Chaque jour, Raha, étudiante en architecture, et ses amis rejoignent les manifestants. Un vent de liberté semble souffler. Mais Raha est arrêtée puis violée et torturée en prison. Son monde s’écroule et elle essaie de se reconstruire avec, entre autres, le procès contre ses bourreaux.

La diversité des personnages et leurs expériences donne une vision éclairée de la société iranienne. Le courage et la volonté de Raha donnent une lueur d’espoir portée par cette jeunesse enthousiaste. Pour Saïdeh Pakravan, l’Iran est certes « un monde irrationnel, un monde aux contours incertains », mais il y règne sous la beauté des lieux « un sentiment d’éternité, de poésie, de spiritualité ».

 

Omar KHAYAM

Né en 1048 (?) à Nichapur en Perse (actuel Iran) mort en 1113 est un poète, philosophe, mathématicien et astronome persan. Ses poèmes sont principalement écrits en persan alors que ses traités scientifiques le sont en arabe.

Quelques citations :

« Sois heureux un instant, cet instant c’est ta vie. »

« Hier étant révolu, ne l'évoque plus !

Ne te lamente pas, non plus, à propos d'un demain pas encore venu !

Ne te fonde ni sur le passé, ni sur le futur :

Vis joyeusement l'instant présent, ne gaspille point tes jours ! »

« La nuit n'est peut-être que la paupière du jour. »

« Le paradis et l'enfer sont en toi. »

« Boire du vin et étreindre la beauté

Vaut mieux que l’hypocrisie du dévot ;

Si l’amoureux et si l’ivrogne sont voués à l’Enfer,

Personne, alors, ne verra la face du Ciel. »

 

DIVERS

Love story à l'iranienne

de Jane Deuxard et Zac Deloupy

Une bande dessinée de reportage écrite par Jane Deuxard et dessinée par Zac Deloupy. L'ouvrage recueille des témoignages d'Iraniens au début du XXIe siècle : leurs espoirs, leurs questions, leurs craintes et leurs frustrations face à la société. Beaucoup de ces dialogues portent sur les relations amoureuses et familiales compliquées des interlocuteurs. Prix France Info de la bande dessinée d'actualité et de reportage.

Compte-rendu rédigé par Valérie B.

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