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Coups de coeur - Page 17

  • Cuisine tatare et descendance

    Cuisine tatare et descendancefamille,cuisine,russie

    Alina Bronsky, traduit de l'allemand par Isabelle Liber, Actes Sud, 2012, 23.40 €

    Rosalinda nous fait partager sa façon d'affronter la misère omniprésente en URSS dans les années 1980 : pénuries, corruption, appartements collectifs,... Lorsque sa fille tombe enceinte, elle donne à sa petite-fille le nom de son ancêtre tatare Aminat, et prend à bras-le-corps  son rôle de grand-mère. Orgueilleuse et manipulatrice, elle régente toute la famille, et fait subir à tous d'insolites épreuves "pour leur bien"

    C'est drôle et triste à la fois, mordant et douloureux. C'est aussi l'histoire d'un peuple déboussolé par des années de privations : les Tatars, ancien peuple turc nomade, l'une des minorités opprimées d'URSS.

    Jacqueline

  • Bouillon de rentrée

    Bouillon de lecture « Coups de cœur »

    Rentrée 2012 – Saint Laurent d’Agny

     

    Plusieurs participants sont absents et excusés, mais nous accueillons 3 « observateurs » d’Aveize, évoquons le déroulement de nos soirées, les thèmes déjà choisis et quelques auteurs vus les années précédentes. C’est l’occasion de déguster fruits et tartes de saison concoctés par Annie, Georgette et Johanne.

     

    Titres présentés par Soucieu

    Le poids du papillon

    Eri De LUCA, Gallimard 2011

    Deux personnages s’affrontent : le vieux chamois chef de harde et le chasseur vieillissant qui a autrefois tué la mère du héros. C’est un duel à mort entre 2 solitaires. De très belles pages sur la montagne : les Alpes italiennes. Ecriture concise, poétique.

    Une discussion s’établit : à Orliénas, Giselle a beaucoup aimé et une autre lectrice, pas du tout, le trouvant trop noir.

     

    Peste et choléra

    Patrick DEVILLE, Seuil 2012.

    Maryvonne a rencontré l’auteur à Morges récemment. Il a après de longues recherches, écrit ce roman biographique d’Alexandre Yersin né en 1863 à Morges, médecin bactériologique naturalisé français, pilier de l’Institut Pasteur, ayant travaillé sur la peste et le choléra et découvert le bacille de la peste. Surnommé l’aventurier de Morges, Yersin a voyagé, et est mort au Vietnam

    Beaucoup d’humour et d’ironie, des retours en arrière, un livre passionnant.


    Lundi mélancolie

    Nicci French, Fleuve Noir, 2012.

    A Londres, la photo de Matthew, 5 ans, fait la une des journeaux et chaînes de télévision... L'enfant a disparu à la sortie de l'école quelques jours auparavant sans laisser de traces. Dans son cabinet, la psychologue Frieda Klein est témoin d'autres drames. Alain, un homme très perturbé, lui confie son rêve : il ne cesse de songer à un enfant qui serait son fils et qui ressemble au petit garçon disparu. Bon roman qui mélange enquête policière, tranches de vie des différents personnages, consultations psychiatriques... et sonde les mystères de l'esprit humain.


    Etrange affaire

    Peter ROBINSON, Albin Michel, 2006

    Sur le répondeur de l'inspecteur Banks, un message de son frère lui demande de le rappeler d'urgence... mais Roy est injoignable ! Banks part pour Londres à sa recherche. Dans le Yorkshire, sa collègue découvre dans la poche d'une jeune femme assassinée un papier portant le nom et l'adresse de Banks.

    Le décor est bien planté, riche en descriptions. La disparition de son frère replace Banks face à lui même. C'est la relation entre les deux frères (ou plutôt l'absence de relation) qui fait l'intérêt de ce très bon polar.

     

    A Orliénas, 3 titres sont évoqués

    La formule préférée du professeur

    Yoko OGAWA, Actes Sud, 2005

    Une aide ménagère embauchée par un mathématicien qui  donne des leçons de mathématiques au fils de celle-ci, bien qu’il souffre lui-même de graves troubles de la mémoire. Tous 2 aiment le base-ball.

    Poétique et délicat, intergénérationnel.

     

    L’œil du léopard

    Henning MANKELL, 1990, traduit au Seuil, en 2012.

    Hans Olofson adolescent au début, va en Afrique, est choqué par la misère, essaie d’aider en Zambie dans une exploitation où noirs et blancs s’affrontent.

    Difficulté des relations, terreur. Très intéressant.

     

    La comtesse de Ricotta

    Milena AGUS,  L.Levi, 2012

    Geneviève évoque ce livre plus léger, au ton décalé, aux personnages fantaisistes, pour donner une note plus gaie.

     

    Choix de Saint-Laurent-d’Agny 

    Peur noire  

    Harlan COBEN, Fleuve Noir, 2009

    Roman policier apprécié par Annie qui n’est pas habituée du genre.

     

    Les disparus

    David MENDELSOHN, Flammarion 2007

    Récit de la quête par l’auteur de 6 « disparus » de sa famille juive en Pologne orientale, tués lors de 2 « actions » par les Ukrainiens en 1941-1942. Ce livre permet une approche de la bible, notamment la Genèse, montre que la vie est un éternel recommencement. Se lit facilement, passionnant. Ce gros « pavé » a été très enrichissant pour Annie qui a « partagé » avec ses proches.

     

    Mille femmes blanches

    Jim FERGUS, Le Cherche-Midi, 2000

    Sous le président Grant, un pacte avec les Cheyennes  prévoyait la « fourniture » de 1000 femmes blanches en vue de l’intégration. 75 environ sorties de prison ou d’hôpital psychiatrique ont rejoint les Cheyennes. Lutte blancs-Indiens, extermination en 1875 constituent le récit, de beaux portraits de femmes.

     

    Le Ruban rouge

    Carmen De POSADAS, Seuil 2010

    Ce sont les « fausses mémoires » de Teresa Carabus espagnole,  mariée à 14 ans à un français, puis figure du Directoire comme épouse de Tallien et de Barras. Le récit est à la première personne, c’est un personnage moderne ; la vie quotidienne à la fin du XVIIIème siècle, la guillotine sont rendus très vivants.

     

    Lectures d’Aveize

    La mort s’invite à Pemberley

    P.D. JAMES, Fayard, 2012

    Reprend les personnages d’Orgueil et préjugés de J Austen, et mène un récit policier dans un manoir anglais. Original et intéressant.

     

    Du domaine des murmures, Carole MARTINEZ

    Rien ne s’oppose à la nuit, Delphine De VIGAN

    Room, Emma DONOGHUE

    Il est tard, nous passons vite sur les titres déjà vus précédemment.

  • la nuit tombée

    La nuit tombée

    Antoine Choplin

    La fosse aux ours, 2012, 16 €rentrée littéraire,nucléaire,amitié

     

    Gouri traverse la campagne ukrainienne à moto, en route pour une mission personnelle à Pripiat, en zone interdite. Juste avant la Zone, il s’arrête à Chevtchenko chez ses amis Vera et Iakov, le temps d’un repas, d’une discussion autour des événements de 1985. Iakov et leurs amis Stepan, Pavel (et tant d’autres!), ont « accompli leur devoir de citoyens », participant à nettoyer la zone de la centrale de Tchernobyl, et ils en portent les stigmates.

     

    Gouri, le poète, témoigne à sa façon pour ceux qui ont été évacués et ceux qui sont restés, les villages, la campagne et les forêts contaminés :

                    La bête n’a pas d’odeur

                    Et ses griffes muettes zèbrent l’inconnu de nos ventres

                    D’entre ses mâchoires de guivre

                    Jaillissent des hurlements

                    Des venins de silence

                    Qui s’élancent vers les étoiles

                    Et ouvrent des plaies dans le noir des nuits

                    Nous voilà pareils à la ramure des arbres

                    Dignes et ne bruissant qu’à peine

                    Transpercés pourtant de mille épées

                    A la secrète incandescence

     

    Nouveau récit, tout en finesse, de l’auteur du Héron de Guernica, à la fois sobre et bouleversant, ode à la dignité, à l’humanité et à l’amitié. Aline

  • Starters

    Starters, tome 1 : survivre n’est qu’un débutdystopie

    Lissa Price

    Traduit de l’américain par Aude Lemoine

    R. Laffont, mars 2012, 17.15 €

     

    Suite à la guerre des spores, tous les adultes ont été atteints de maladie mortelle, sauf les vieux : les Enders.  D’une très grande longévité, ils monopolisent travail et richesses, niant tout droit aux enfants et aux jeunes, les Starters. Ceux qui n’ont pas de grands-parents privilégiés vivent donc de débrouille.

     

    Callie et son petit frère font partie des Starters dépouillés, survivant dans des squats, sans cesse sur le qui-vive. Afin de gagner de quoi nourrir son frère, Callie se rend à Prime Destination, une organisation qui paie illégalement des jeunes pour louer leur corps à des Enders avides de sensations « jeunes ». Mais comment reconnaître les vrais jeunes des vieux ? Comment être certain de récupérer son corps après la location, et en bon état ? Au cours de sa troisième location, Callie cohabite involontairement avec l’Ender qui l’habite, et se retrouve mêlée à un complot politique qui la dépasse… et la concerne directement !

     

    Voilà un très bon thriller d’anticipation, à l’intrigue effrayante et au rythme soutenu. Les personnages principaux sont suffisamment complexes pour être crédibles. Le suspense, qui rappelle Hunger Games, est relancé par un certain flou en fin de premier tome… J’attends avec impatience la suite –et fin-  qui devrait paraître en novembre 2012 sous le titre « Enders ».

    Aline

  • Coup de cœur pour Odessa !

    Les fiancées d’Odessamariage

    Janet Skeslien Charles, L. Levi, 2011

    Vous avez aimé le film « Je vous trouve très beau » ? Lisez  « les fiancées d’Odessa »,  même thématique, décor made in USA…    La couverture du livre, avec sa meringue et ses figurines kitch donne le ton : les fiancées Ukrainiennes sont un rien décalées des célibataires américains qu’elles essaient d’accrocher via Internet et les soirées organisées à Odessa.  L’héroïne Daria, ingénieur employée comme secrétaire le jour, traductrice en soirées la nuit, essaie de fuir les beaux gosses mafieux qui rôdent en grosses berlines, la crasse, les ascenseurs en panne, les bus en retard et les coupures d’électricité. Autour de la table de formica devant l’inoubliable salade de pommes de terre de sa grand-mère adorée, Daria cultive elle aussi son rêve  du gentleman  américain prodigue…

     

    Nous sommes dans un vrai roman, et c’est au cœur de l’intrigue (heureuse) que l’auteur nous fait approcher des différences culturelles... cruelles. Avec une  conclusion  qui n’est pas forcément celle  qu’on attendait ! 400 pages d’un roman très actuel que vous quitterez à regret !

    Sylvie B.

     

  • témoignage en BD : la sclérose en plaques

    Des fourmis dans les jambes, par Arnaud GAUTELIER, ill. Renaud PENNELLE

    E. Proust (Atmosphères), 2012

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    Alex, 33 ans, publicitaire parisien, vit avec Chloé et leur fille Marion. Un appartement agréable, beaucoup d’amis… une vie idéale ? Pas vraiment : depuis 13 ans, Axel se bat contre un ennemi invisible : la sclérose en plaques. C’est leur quotidien qui est relaté dans cette BD, leur combat pour mener une vie normale et profiter des bons moments, sans occulter les jours de colère ou de découragement.

    Derrière l’auto-dérision, Axel cache la lourdeur de sa vie, la fatigue, les jambes qui brûlent ou qui piquent comme si des milliers de fourmis en avaient fait leur territoire, les séances de chimio dans des centres hospitaliers déshumanisants, le fauteuil roulant trop lourd,  les crottes de chiens sur les trottoirs parisiens… Le déménagement à Nantes va leur offrir un nouveau départ et une meilleure qualité de vie !

    Scénario et illustration sont également réussis. Le récit, autobiographique, est réaliste et émouvant, tout en évitant l’écueil de la sensiblerie grâce à l’humour du personnage. Le dessin, dont les traits nets sont adoucis au lavis, offre toute une palette de noir, gris et blanc et des cadrages variés.

    Un grand coup de cœur ! Aline

  • Nightshade

    Nightshade d'Andrea Cremer

     "L'amour interdit vaut-il tous les sacrifices ?"

     Nightshade est l'histoire de Calla, agée de dix-sept ans, qui est l'Alfa de sa meute. Comme tous les siens elle a le pouvoir de se transformer en louve... Le jour de la Lune de Sang, elle doit être unie au séduisant Ren, Alpha de la meute rivale, mais, décidant d'écouter son coeur, Calla se rebelle en sauvant la vie de Shay, jeune lycéen.

    En suivant son coeur, Calla risque de tout perdre, y compris sa propre vie...

     "Un roman sombre et étincelant comme un diamant brut"

     Nightshade est le meilleur livre que je n'aie jamais lu, fantastique, plein d'amour et de rivalité.

    Iris, 14 ans

  • Hunger games

    Hunger Games, de Suzanne COLLINS 

    C'est l'histoire, racontée au présent, de Katniss, une jeune fille de 16 ans appelée pour participer aux Hunger Games, un jeu télévisé sanguinaire et cruel organisé par la Capitale de son pays, consistant à mettre douze garçons, et douze filles dans une arène afin qu'ils s'y entre-tuent. Une seule règle dans l'arène : survivre à tout prix.

    Hunger Games est une trilogie intense à ne surtout pas manquer, remplie de suspense, de frisson et d'angoisse.

    Iris, 14 ans

  • Coup de coeur au féminin

    Les filles de l'ouragan, Joyce Maynard

    Du souffle..! Et un vrai roman féminin pour cet été

    L’une  s’appelle Ruth, l’autre Dana, leurs lettres se croisent pour tisser la trame prenante d’un vrai roman. Deux destins féminins qui débutent en 1950, jour d’ouragan dans le New Hampshire… Voilà qui donne du souffle  à cette histoire développée  un demi siècle. Plus que le secret final,  le contexte social  (les errances de deux adolescentes  qui vont subir la combinaison des préjugés religieux,  le poids de l’éducation dans un milieu agricole et sans originalité pour l’une, pour l’autre une déroute familiale sur prétexte pseudo- artistique ) l’alchimie imprévisible qui en résulte font qu’on ne lâche ce livre qu’avec  regret …. Si l’on ajoute deux histoires d’amour, pas trop traditionnelles non plus, on a tous les ingrédients d’un  roman très prenant, féminin sans aucun doute,  pour l’été.

    Sylvie B

  • Hate list

    Hate list

    Jennifer Brown – Albin Michel, collection Wiz, 2012

    Le jour de la rentrée, Valérie se dit qu’elle n’y arrivera pas, elle ne pourra pas retourner au lycée, elle ne supportera pas les regards inquisiteurs, pas après ce qui est arrivé le 2 mai dernier. Ce jour-là son petit ami Nick, qui était la seule personne avec laquelle elle se sentait vraiment bien, a ouvert le feu sur les élèves et les enseignants en visant ceux dont le nom figurait sur La liste de la haine, avant de retourner l’arme contre lui. Cette liste de noms écrite dans son carnet, servait juste d’exutoire à Valérie, elle n’a jamais voulu la mort de personne. Elle se sent coupable, bien qu’elle ait risqué sa vie en s’interposant entre Nick et l’une des victimes. Elle se sent coupable parce qu’elle n’a rien vu venir. Aurait-elle pu empêcher ce drame ?

    Valérie essaye de se reconstruire au fil du roman en affrontant ses angoisses, ses souvenirs, son amour pour Nick, le regard des autres victimes, le regard de ses parents.

    L’auteure a choisi de nous faire partager l’après drame, la reconstruction de la petite amie du tueur et pas le parcours meurtrier du jeune garçon. Elle nous raconte comment une jeune fille, coupable et victime à la fois, tente de vivre malgré tout après une telle horreur. Les articles d’une journaliste peu soucieuse de véracité ponctuent le récit de Valérie et nous montrent comment ils ont influencé l’opinion publique sur l’événement. Les autres victimes sont très présentes dans le récit et font part de leurs doutes ou de leurs certitudes quand à la culpabilité de Valérie, mais il y a aussi ses parents qui doutent. Heureusement pour elle, un psychiatre l’aide et la soutien au quotidien, il est le seul à croire en elle et en son innocence. Enfin pas tout à fait, contre toute attente, il y a aussi la jeune fille qu’elle a sauvée qui la soutient, la fille qu’elle détestait le plus avant le drame.

    Une histoire réaliste, poignante et bouleversante qui nous évoque Columbine, mais on est très loin d’ « Elephant » de Gus Van Sant.

    J’ai aimé ce roman qui parle de l’adolescence, plus que du drame lui-même où les jeunes ont parfois un mal-être, où ils peuvent être cruels entre eux, où ils se cherchent et ne savent pas encore s’ils doivent rentrer tous dans un même moule ou bien s’ils doivent affirmer leurs différences.

    On ne sort pas indemne d’un tel roman, on est secoué, voire malmené, mais c’est écrit avec beaucoup de sensibilité. Ce n’est jamais morbide.

    Un grand coup de cœur de Dominique

    Histoires de vie -  Adolescence, Mal être, Drame, Pardon. A partir de 13 ans