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Coups de coeur - Page 23

  • La fille des Louganis

    La fille des Louganis, de Metin ARDITI         Actes Sud 2007

     

    De l'auteur de « La Pension Margherita », un roman d'amour sous forme de tragédie grecque.Se lit facilement, le lecteur est transporté dans ce monde sans compromissions.

    Dans une petite île grecque, 2 frères épousent 2 soeurs ; les 2 familles sont très unies et confrontées à la fatalité tragique.

    Paulina très amoureuse d'Aris qu'elle croit  son « cousin » ,  met au monde une petite fille qu'elle doit abandonner à la naissance et passe sa vie à rechercher cette enfant, croyant la voir partout et notamment en Suisse où elle émigre.

    C'est l'amour-passion à toutes les étapes et toujours contrarié par le destin.

     

    Marie-Claire

     

  • Une ombre, sans doute

    Une ombre sans doute, de Michel QUINT   J. Losfeld, 2008

    Par l'auteur de "Effroyables jardins", un roman aux phrases longues, pas facile d'accès, mais intéressant.

    Suite au suicide de ses parents, un homme arrive dans un village du Nord. En allant à la mairie s'occuper de la succession, l'employé constate que son prénom ne correspond pas à celui indiqué sur le dossier officiel. Il part donc en quête de témoins susceptibles de prouver son identité. Il rencontre une vieille dame qui l'éclaire sur la mort de ses parents en « distillant » ses informations et en ménageant le suspense. Flash-back sur l'époque de la deuxième guerre mondiale.

     Marie-Claire

  • Ulik au pays du désordre amoureux

    Ulik au pays du désordre amoureux,   de François LELORD,  Oh ! Editions, 2003

    Un jeune Inuit venu aux Etats-Unis plaider pour la défense de sa banquise et du mode de vie esquimau est totalement pris au dépourvu par les rapports hommes/femmes dans la société occidentale.

    Venant d’une tribu où ces relations sont très codifiées, il ne comprend rien aux signaux contradictoires émis par les femmes qu’il rencontre. Les femmes semblent pouvoir se passer des hommes, beaucoup vivent seules, celles qui semblent avoir envie de lui veulent être payées… Que de choses inconcevables dans sa tribu !

    Heureusement, grâce à la rencontre de plusieurs femmes émues par sa sincérité et sa candeur, Ulik va découvrir que malgré les apparences, les lois de l'amour sont universelles.

    J'ai beaucoup aimé la fraîcheur de ce livre, écrit par un psychiatre et psychothérapeute, qui s'était déjà illustré avec son roman Le Voyage d'Hector ou la recherche du bonheur.

    Entre voyage initiatique et conte pour grandes personnes, Hector raconte ses périginations de psy naïf, parti en voyage autour du monde pour comprendre ce qui fait vraiment le bonheur : trouve-t-on le bonheur dans la réussite ? dans les relations avec les autres ? Dépend-il des circonstances ou d'une manière de voir les choses ? Hector prendra surtout des leçons de bon sens, qui lui permettront de reprendre sa vie et son métier. Attention, l'écriture volontairement naïve agace certains.

    Aline

  • Photo roman

    Les Giètes,    de Fabrice Vigne et Anne Rehbinder    T.Magnier, 2007

    Samedi matin, à la librairie Murmure des Mots, Fabrice Vigne était là, pas forcément bavard de nature. Et moi, empruntée, je ne savais pas comment engager une " vraie " discussion. Je n’avais lu qu’un seul de ses livres (j’ai beaucoup aimé " Jean 1er le Posthume, roman historique "), mais déjà assisté à une de ses causeries, qui m’avait donné à réfléchir.

    Alors nous avons échangé quelques phrases autour de son livre qui me "tentait " le moins, ce photo roman, dans une collection qui ne m’attirait pas… Quelques photos peu spectaculaires d’une vieille femme et de son intérieur, et un texte, dont les premières pages indiquent un narrateur plus tout jeune, masculin. Fabrice Vigne n’est pas expansif, il m'a juste dit avoir voulu rendre le regard porté sur cette vieille femme… et j’ai eu envie de lire son roman.

    A partir d’une série de photographies d’Anne Rehbinder – dont il ignore tout, c’est la " règle du jeu " - Fabrice Vigne raconte. Et il raconte bien, par la bouche ou la plume du vieux Maximilien (à cause de Robespierre) Bertram, locataire du studio 409 en foyer-résidence.

    Maximilien fait le tri dans ses papiers, aidé à l’occasion par Marlon, le petit-fils dont il se sent le plus proche. Et les souvenirs de sa jeunesse communiste remontent. C’est qu’il y a cru, lui, à un avenir meilleur pour le peuple, même lorsqu’il a cessé de croire au Parti. Ses références alternaient entre l’Huma et la correspondance de Flaubert, dont il a gardé de nombreuses citations en mémoire. Même si la mémoire flanche, à son âge. Tout flanche, d’ailleurs, à l’âge de Maximilien, sauf la tête. Et encore… il peine souvent à trouver ses mots et finir ses phrases.

    Maximilien évoque son quotidien au foyer, qu’il appelle " la Maison ", ses relations avec les autres résidents… et surtout l’arrivée d’une nouvelle voisine, Mme Ostatki, à laquelle il s’intéresse beaucoup.

    Beaucoup de thèmes sont abordés avec finesse dans ce court roman : la rencontre des autres, le regard porté sur eux, le regard du photographe au delà du cliché… et une incitation à profiter de la vie jusqu’au bout : " Il m’a fallu parvenir à cet âge-ci, l’âge des giètes, quatre-vingts ans aux cerises, pour comprendre cette équation tellement simple qu’elle en est presque stupide : tant que je suis en train de mourir, je ne suis pas mort. Je peux encore essayer de faire la connaissance des gens qui m’entourent, m’intéresser à eux, apprendre, m’émerveiller, je peux me désespérer aussi, comme font les vivants… ".

    Plus personnel : j’aime aussi les relations entre Polia et sa grand-mère d’un côté, Marlon et son grand-père de l’autre. Elles font écho aux rapports très forts que j’ai entretenus avec mes grands-parents. et qui m'ont longtemps poussée à aller... à la rencontre des "vieux" en maison de retraite justement !

    Aline

  • Auprès de moi toujours

    Auprès de moi toujours, de Kazuo Ishiguro     (Les Deux Terres, 2006)

    Kathy H. "accompagnatrice" depuis 11 ans, se prépare à devenir "donneuse". Elle se remémore les différentes étapes de sa vie : enfance protégée au pensionnat de Hailsham avec d'autres enfants comme elle et des "gardiens", puis transition dans les "cottages", où les jeunes comprennent peu à peu pourquoi ils ont été élevés, enfin travail d'accompagnatrice. Toute sa vie a été imprégnée par son amitié avec Ruth -directive- et son amour secret pour Tommy, dont Ruth l'a séparée.

    Mais ils sont une catégorie de personnes à part, leur existence a été programmée pour des raisons précises... Un livre touchant et troublant !

    Aline

  • Le palais des miroirs

    Le palais des miroirs, Amitav Ghosh     (2002)

    Grande fresque de périodes troublées en Birmanie, de l'abolition du dernier roi aux "temps modernes". On suit les migrations entre Birmanie et Inde (et retour), les exils, les hauts et les bas. De nombreux personnages, de la famille royale birmane gardée à résidence en Inde par les anglais, au jeune pauvre acharné qui réussit dans le commerce du bois...

    Un livre très intéressant du point de vue historique. Un tantinet long et complexe pour les non initiés, il est passionnant pour ceux qui connaissent un peu la Birmanie (je le sais de source sûre, je l'ai prêté à plusieurs amateurs).

    Du même auteur, j'ai beaucoup aimé aussi Le pays des marées (R. Laffont, 2006) :

    Un homme d'affaire très sophistiqué de Calcutta, une cétologue d'origine indienne et un pêcheur illettré se croisent dans l'archipel des Sundarbans, "le pays des marées". Révolte dans la boue et les mangroves, mais aussi mythes de cette région d'Inde, avec son bon génie "Bon Bibi" et son démon-tigre.

  • Les déferlantes

     Les Déferlantes, de Claudie Gallay   (Le Rouergue, 2008) 

                            Le vent , la mer, les vagues, le phare, les naufrages sont la trame de ce roman. Tout se passe à la pointe du Cotentin, dans un petit village non loin de La Hague.

     

                            La narratrice est ornithologue. Elle arpente la lande, observe les oiseaux, et tente d'oublier sa vie d'avant... Elle observe les autres , cherche à deviner leur vécu.

     

                            C'est un suspens! Tous les personnages du village, la vieille Nan, Lili, son père (ancien gardien du phare)...  sont mystérieux et dévoilent peu leur vie, leurs angoisses, leurs désirs.

     

                            Lambert apparaît, étrange , sauvage, connaissant bien le village. Il intrigue et attire notre narratrice.

     

                            Suspens, mystère tiennent le lecteur en haleine, jusqu'au bout du roman. Lisez "Les Déferlantes". Vous ne serez pas déçu.

     

                                                               Nicole

     

  • Le Danois Serbe

    Le Danois Serbe, de Leif Davidsen   (Gaïa, 2001)

    Vous connaissez les éditions Gaïa, celles qui publient les auteurs nordiques sur des pages roses ? Et bien, elles éditent aussi des polars. Si, si, des polars sur papier rose ! Et ça vaut la peine de s'y arrêter.

    Le Danois Serbe est un vrai polar noir, malgré son aspect. J'en avais lu la critique sur le site  http://www.amandameyre.com/  et je n'ai pas regretté de l'avoir emporté en vacances.

    Lise Carlsen, journaliste, doit accueillir au Danemark l'écrivain Sara Santanda, frappée de fatwa par les autorités religieuses iraniennes. PerToftlund, policier des services spéciaux danois, sera responsable de sa sécurité. Tandis qu'ils préparent sa visite, Vik, habile tueur serbe, est recruté -via la mafia russe- pour la tuer. Tout au long du polar, on voit les deux côtés progresser, jusqu'à l'affrontement final.

    Les personnages de Lise, Per et Vuk sont à la fois forts et fragiles, très attachants. J'ai aimé le côté vraisemblable et documenté de ce polar, la recherche de compromis entre sécurité et visibilité. Et que dire du conflit au niveau du gouvernement Danois pour savoir si les officiels doivent ou non rencontrer l'écrivain frappé de fatwa alors que l'Iran est un client commercial important ? Courage politique ou intérêts économiques ?... voilà un débat d'actualité en France, ces jours ci...

     

    Aline

  • La princesse des glaces

    La princesse des glaces, de Camilla Läckberg   (Actes Sud, 2008)

    Fjällbacka, port de pêche de la côte suédoise en baisse d'activité, vit désormais surtout du tourisme. Erica Falck, 35 ans, auteur de biographies, y séjourne pour vider la maison de ses parents décédés. Elle découvre le cadavre d'Alex, son amie d'enfance, nue dans une baignoire d'eau gelée, et enquête sur cette mort parallèlement à la police.

    Encore un policier suédois bien ficelé, avec une analyse intéressante de personages et de la vie dans cette petite ville où le regard de la communauté pèse lourd. L'auteur a écrit 4 autres polars ayant Erica Falck pour héroïne. A suivre...

    Aline

  • Millenium

    Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, de Stieg Larsson   (Actes Sud, 2006)

    Ca y est, j'ai enfin trouvé le temps de lire le premier tome de la trilogie suédoise Millenium ! Un vrai plaisir de lecture : un policier bien écrit, avec une intrigue qui tient la route, des personnages attachants, une analyse du métier de journaliste et de la société suédoise actuelle (et références à la période nazie)... J'espère juste que je n'aurai pas besoin d'attendre les prochaines vacances pour lire les tomes 2 et 3 !

    Co-directeur de la revue Millenium et journaliste économique, Michaël fait l'erreur de publier un article dénonçant un escroc financier sans vérifier toutes ses sources. Au début du livre, nous le trouvons en mauvaise posture : condamné pour diffamation, lil est discrédité dans sa profession, doit payer une forte amende et faire 3 mois de prison.

    Pour s'en sortir, il accepte de travailler pour Henrik Vanger, officiellement pour écrire l'histoire de sa famille de grands industriels suédois. Officieusement, il représente la dernière tentative du vieil Henrik pour élucider la disparition de sa nièce Harriet 40 ans plus tôt. Aidé de Lisbeth, une jeune enquêtrice surdouée et asociale -qui a aussi ses zones d'ombre- il trouve de nouveaux éléments d'enquête. Mais la famille Vanger est un panier de crabes où sévit un assassin en série depuis des décennies...