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deuil

  • Saturne

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    Saturne

    Sarah CHICHE

    Seuil (Cadre rouge), 2020, 208 p., 18€

     

    Dans ce récit psychologique, la narratrice cherche l’origine de son état "saturnien" ou mélancolique-dépressif. Articulé autour du non-dit, il ne s’agit pas d’un secret de famille, mais d’un manque de paroles, de mots pour poser la mort de son père, lorsqu’elle avait deux ans, et dont elle a, toute son enfance, attendu le retour.

    Dans une première partie assez lente, Sarah Chiche met longtemps à planter le décor d’une famille paternelle "pied-noir" d’Algérie, une lignée de médecins entrepreneurs, qui seraient à l’origine des cliniques privées en France. Des notables, à la fois fascinés et rebutés par sa mère, la splendide Eve (choix de prénom significatif !), elle-même marquée par ses origines populaires et sa mère aliénée. La narratrice exprime la difficulté de vivre au milieu de personnes qui s’adorent ou se détestent, et la forcent à prendre parti. "J’ai de la peine pour cet art avec lequel les adultes mettent à mort leurs enfants." (p. 135)

    Le lecteur patauge un moment, ignorant vers quoi tend le récit, avant de réaliser que la narratrice se raconte, elle, "fruit malade de [sa] famille" plus que les personnages familiaux et les tensions qui l’ont façonnée.  La deuxième partie, plus clairement autocentrée et psychologique, mène vers l’âge adulte et l’acceptation de sa personnalité. Plus intéressante selon moi, elle nécessitait sans doute l’éclairage de la première partie.

    Selon l’humeur, on pourra être soit agacé, soit attendri par ce personnage déterminé à s’auto-saborder. "J’étais le visage du pire. J’avais tout raté avec une obstination qui ne relevait pas de la distraction et ne tolérait donc aucun pardon. Je n’étais plus ni petite-fille, ni fille, ni épouse, ni amante. Je ne serais pas mère. Non. Plus rien avant, plus rien après. Parfaitement seule, entièrement libre."

    Dans le style, c’est assez réussi, et la réflexion menée autour du deuil peut être éclairante, réconfortante. "Un deuil reste un deuil. Mais si certaines personnes apprennent à vivre douloureusement avec la perte, d’autres se laissent mourir avec leurs morts." (p. 176).

    "On prétend que c’est en revivant, par le souvenir, toute la complexité de nos liens avec la personne disparue que l’on peut supporter de la perdre, accepter de s’en détacher, et, un jour, retrouver le goût de vivre, la joie d’aimer. C’est exact, la plupart du temps. Mais ce que vivent les gens comme moi, c’est autre chose. Pour nous, le temps du deuil ne cesse jamais. Car nous ne souhaitons surtout pas qu’il cesse. […] Nous vivons, en permanence, dans et avec nos morts, dans le sombre rayonnement de nos mondes engloutis ; et c’est cela qui nous rend heureux.

    De Saturne, astre immobile, froid, très éloigné du soleil, on dit que c’est la planète de l’automne et de la mélancolie. Mais Saturne est peut-être aussi l’autre nom du lieu de l’écriture – le seul lieu où je puisse habiter. C’est seulement quand j’écris que je peux tout à la fois perdre mon père, attendre, comme autrefois, qu’il revienne, et, enfin, le rejoindre." (p. 203)

    Aline

  • Quand un parent s'en va

    roman, deuilGrand National

    Roland BUTI

    Ed. Zoé, 2019, 16€

    Tranche de vie de Carlo Weiss, que toutes les difficultés semblent accabler au même moment : Ana l’a quitté, alors qu’elle est toujours la femme de ses pensées et de son cœur ; sa mère arrive en fin de vie, et son esprit s’échappe de plus en plus, jusqu’au jour où elle disparaît de la maison de retraite. Enfin, son collègue jardinier semble rattrapé par un passé violent.

    Pour la retrouver et la comprendre, le narrateur enquête calmement sur la vie de sa mère, sous le regard bienveillant du géant Agon, fournisseur en boulettes aux « herbes » calmantes. Récit tout en délicatesse, dans un grand amour des jardins ouvriers et des oiseaux. La mort arrive à pas feutrés dans ce grand hôtel suisse un peu décati mais distingué, où le client –comme pendant la guerre- est toujours roi.

     

    roman, deuilAvant que j’oublie

    Anne PAULY

    Ed. Verdier, 2019, 14€

    Autre ambiance pour cet autre récit de mort d’un parent. Ici, c’est la vie brute, concrète, qui transparaît dans un récit énergique et piquant. Avec un franc-parler souvent drôle, la narratrice organise les funérailles de son père, et remonte le fil des souvenirs en triant ses affaires. Au cours des étapes du deuil, ce sont autant les violences conjugales qui reviennent que les moments de tendresse. C’est le moment pour les enfants de se réconcilier -ou pas- avec ce père tellement excessif et insupportable, qui a transmis à sa fille un penchant pour l’alcool, et à son fils la tentation de la violence. Un premier roman vivant et plein d’humour !

    Deux styles, deux sensibilités pour un même sujet. Entre les deux, mon cœur balance...

    Aline

  • Cette nuit

    Cette nuit.gifCette nuit

    Joachim SCHNERF

    Zulma, 2018, 146 p., 16.50€

     

    Pour la première fois depuis plus de 50 ans, Salomon s’apprête à célébrer la Pâque juive sans sa femme, la merveilleuse Sarah, décédée il y a quelques semaines. Au matin de Pessah, le vieil homme se remémore les fêtes des années précédentes, au rituel immuable immanquablement troublé par de mémorables scènes familiales.

    Il faut dire que la famille ne manque pas de personnalités, et que lui-même a toujours pris un malin plaisir à semer le trouble avec ses réflexions politiquement incorrectes. Rescapé des camps de la mort, il en éloignait le spectre en multipliant les blagues de mauvais goût sur la Shoah.

    Comment viendra-t-il à bout des deux nuits de Seder sans la présence apaisante de sa femme,  qui tempérait son côté provocateur et les colères homériques de leur fille cadette ?

    L’auteur parvient avec tendresse à marier l’humour noir autour des traditions juives et des relations familiales, et une évocation émouvante du deuil chez un homme incapable d’exprimer ses émotions.

    Lauréat 2018 du prix Orange du livre

    Aline

  • Le ciel est la limite

    roman, deuil, Brésil

     

    Le ciel est la limite

    Anne LANOË

    Fleurus, 2016, 250 p., 13.90€

     

    Suite à un accident de la route qui a coûté la vie à sa mère, Samuel est resté quelques jours dans le coma. A son réveil, il refuse de parler... se coupant peu à peu de tous ceux qui l’entourent ! Ne sachant plus quoi inventer pour le sortir de son mutisme, son père l’envoie  2 mois au Brésil : avec un groupe de jeunes, il doit participer à un programme de revégétalisation d’une favela.

    Le titre fait référence au bidonville, qui monte jusqu’au ciel, mais aussi à la belle métisse brésilienne, Céu (« ciel »), qui distille la joie de vivre.  « Nous avons des maisons de pauvres comme tu vois mais le monde entier nous envie cette vue sur Rio. Ce n’est pas pour rien qu’on cherche à nous déloger d’ailleurs. C’est bien trop beau pour nous. Seul le ciel nous arrête. »

    Des fleurs tropicales, un musée d’art naïf, les cariocas, la plage, le Pain de Sucre et le Corcovado… mais aussi des gnons et des engueulades…  « Voyager n’est pas guérir son âme », et pour Samuel, ultrasensible, roi des haussements d’épaules, sourcils levés et mimiques en tous genres, il est difficile de s’entendre avec les autres jeunes du groupe. Chacun a son histoire douloureuse, et peine à accepter les mains tendues !

    Ce voyage au Brésil est plutôt un voyage intérieur, ainsi que l’occasion de mieux connaître sa mère en renouant avec son histoire familiale, marquée par les années de plomb en Amérique du Sud.

    Aline

  • L'enfant qui mesurait le monde

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    L’enfant qui mesurait le monde

    Metin ARDITI

    Grasset, 2016, 19€

     

    Sur l’île grecque de Kalimaki, on n’a jamais eu que le strict nécessaire. Pêcheurs, mareyeurs, constructeurs de trehandiri (bateau traditionnel), cafetiers…  ont toujours travaillé dur, mais la situation a empiré depuis la crise ! Maraki trime pour gagner sa vie et celle de son fils en pêchant à la palangre.

    Le maire, Andreas, arrange avec le goupe Investco un grand projet hôtelier « Pericles palace » qui, certes, bétonnerait la plus belle crique de l’île, mais permettrait de réaliser des infrastructures et apporterait la prospérité aux îliens. Le roman oppose le point de vue des « progressistes » à celui des défenseurs de l’intégrité de l’île. Esthètes ou pragmatiques, les personnages sont présentés avec empathie par l’auteur, qui s’attache à comprendre leurs motivations, et les changements que ce projet  apporterait dans la vie de chacun, femme, homme ou enfant. Ce que personne ne souhaite voir disparaître, c’est le caractère humain et solidaire de la communauté.

    Pendant ce temps, le petit Yannis, muré dans ses comportements compulsifs, mesure les détails et compare les chiffres à ceux de la veille pour rétablir l’ordre du monde. Mais le monde peut-il rester en ordre même lorsque les choses changent ? Et qu’est-ce que l’ordre du monde ? Aidé par Eliot, architecte retraité venu enterrer sa fille sur l’île, Yannis essaie de trouver ses propres réponses.

    Proche du conte philosophique, ce roman offre, outre une galerie de personnages attachants,  plusieurs pistes de réflexion. Les thèmes : Grèce, autisme, deuil, maîtrise du progrès… sont entremêlés, et s’enrichissent l’un l’autre. Belle lecture facile, émouvante et positive.

    Aline

  • Reflets d'argent

    "Il y avait un homme dans l’eau. Ou du bois flotté ? Des algues ? Non, c’était un homme, à n’en pas douter. Qui dérivait, ballotté par les vagues. Il avait les cheveux noirs, la barbe, la peau très pâle. Les yeux ronds comme ceux d'un phoque… Il semblait sourire, en flottant. Puis il leva les bras -les leva au-dessus de lui, joignit les paumes comme pour faire une prière- et jeta en avant ces bras qui fendirent l’eau du bout des doigts, suivis par sa tête et son corps qui formèrent un arc. Il plongea dans la mer et disparut.

    L’espace d’un instant il n’y eut plus rien.

    Puis, dans son sillage, il y eut une queue – une immense queue aux reflets d’argent… Et à cet instant, à cet instant précis, alors que la mer s’écrasait sur les galets de Sye, et qu’une mouette se posait sur les rochers tout proches, il entendit très clairement une voix. Ce n’était pas comme s’il y avait quelqu’un à côté de lui ; c’était une voix profonde et douce qui semblait l’environner au point que le fermier se tourna et se retourna.

    Elle soufflait autour de lui : Espère.

    La voix venait des falaises. Elle montait des galets. Il regarda mais il n’y avait que l’écume, moussante, et la blanche dentelle des eaux fendues, là où la queue avait surgi….

     

    C’est étrange, comme tous les mythes. C’est une histoire familière aussi, car beaucoup de parents ont chuchoté le conte de l’Homme-poisson à leurs enfants… Il n’a pas d’âge, dit-on, et ne peut mourir. Il vit comme les poissons, dans le calme des profondeurs d’un vert dense, mais fait parfois surface pour jeter un coup d’œil vers la terre. Même de nos jours, il y a un habitant de l’île qui affirme avoir vu l’Homme-poisson -son sourire plein d’amour, ses écailles qui accrochent la lumière quand il plonge. D’autres disent, aussi, que si jamais on se sent réconforté, ou si jamais on entend Espère – ou bien encore Aie confiance, ou Tu n’es pas seul- en marchant au bord de la mer, en posant le pied dans un bateau, en observant la bâche secouée par le vent au-dessus du bûcher, en allant tirer les rideaux le soir et en s’arrêtant parce que les dernières lueurs sur l’eau sont superbes, comme de l’or, ou en contemplant les reflets de nos bottes dans le sable mouillé et ferme à marée basse, c’est que l’Homme-poisson passe. Il est près de la côte, regarde l’île. Il connaît notre peine –et souhaite qu’elle cesse.

     

    C’était difficile à croire. Quand j’ai entendu Espère sur le rivage, c’était en moi que les paroles résonnaient et de moi qu’elles émanaient –avec moi seule pour réconfort, m’efforçant de me maintenir à flot. Mais quel mal y a-t-il à croire à de tels contes ? Le plus souvent, je me dis que c’est le mieux à faire."

     

    Sur l’île de Parla, les légendes de la mer sont parfois préférées à la dure réalité. Parmi toutes celles que l’on raconte, la plus belle, ou la plus réconfortante, est celle de l’Homme-poisson. Aussi, lorsqu’un homme inconnu à la barbe noire est  retrouvé – amnésique et quasi nu- dans la crique de Sye, les insulaires ont-ils envie de croire qu’il est l’Homme-poisson, venu pour apporter un changement bénéfique sur l’île.

     

    Car depuis 4 ans, où la mer a pris Tom, le plus grand, le plus jeune et le plus joyeux des frères Bundy, l’île est comme figée dans ses habitudes et dans sa tristesse. Marins et éleveurs de moutons triment en solitaires, les femmes se referment sur leur colère ou leur désolation, et on ne parle pas de peur de réveiller la douleur ou la culpabilité.

     

    Susan Fletcher tisse un récit à la fois ancré dans la réalité et inspiré de légende. Elle écrit par vagues qui se recouvrent, entremêlant le quotidien des insulaires, leur fascination pour les contes, l’absence et le deuil. Son style est un peu particulier, et le lecteur « nage » un peu au début, le temps de situer les lieux et les personnages. Il peine à situer la narratrice, glaneuse des marées basses et pêcheuse de homards. Puis, peu à peu se dessine un paysage côtier et une histoire de plus en plus envoûtante.

     

    île,mer,deuil,légendeLes reflets d’argent

    Susan Fletcher

    Plon (Feux croisés), 2013, 461 p., 22 €

    Traduit de l’anglais par Stéphane Roques

     

    Du même auteur, les lecteurs ont beaucoup aimé Le bûcher sous la neige

  • La boutique de la seconde chance

    roman étranger,brocante,amour,deuilRichard, ou Chiffo (-nnier), est brocanteur, et chine avec ardeur, tant pour approvisionner son magasin, situé dans une banlieue pourrie de Detroit, que pour son plaisir. Il est tellement accro qu'il s'échappe même de la réception d'enterrement de sa propre mère pour filer à une vente.

     

    Mal adapté à la société de consommation américaine, fâché avec les adeptes du neuf, les canapés écossais et le bon goût,  il développe ce qu'il appelle des "théories foireuses" autour de son métier et du rapport aux objets, comme "gouttes d'éternité" :

     

    "Pour ma part, je trouve les objets neufs insipides. Ils n'ont pas d'histoire, pas de résonnance. Je me sens à l'aise au milieu de l'antiquaille. La deuxième main. L'expression parle d'elle-même : d'autres mains ont manipulé l'objet. Que l'on songe à tout ce que nous touchons tous les jours, aux millions de minuscules rivets qui soudent l'existence : les tasses à café, les réveils, les lunettes de soleil, les porte-clés, les cendriers… Et si chacun d'eux avait absorbé une bribe de nous-mêmes, et si la marque de nos doigts transmettait une parcelle de notre âme ?..."

     

    "Plus on prend de l'âge, plus on possède d'objets. Pourquoi ça ? Parce que les objets ont un pouvoir de protection. Ils agissent comme un lest… Que l'on songe à ce que l'on ressent lorsque l'on achète quelque chose : ce petit flash, comme un éclair d'éternité…  J'ai remarqué que c'est vers la trentaine que les gens commencent à acquérir des choses. Une fois en possession du principal –maisons, voitures, conjoints, enfants- ils persistent : achat, achat, achat. Ils ont envie d'une deuxième bagnole, d'un billard, d'un bateau, d'un camping-car –vraiment du sérieux. Mails ils n'enrichissent pas leur vie pour autant, ils l'alourdissent. Car ils ne savent pas qu'ils tentent de se protéger. Trente ans, c'est l'âge auquel on cesse de se croire immortel."

     

    Chiffo met de la distance entre lui et les objets de la succession de ses parents en les traitant comme un brocanteur, et non comme des objets personnels, mais le passé le rattrape au détour d'une recette maternelle, ou des vestiges de la passion de son père pour la photographie.

     

    Au même moment, il rencontre Théresa, qui travaille dans un refuge pour animaux, et semble aussi névrosée que lui.  Les migraines émotionnelles se multiplient !

     

    Brocante, deuil et amour sont les trois ingrédients principaux de ce roman, plutôt humoristique mais non dépourvu de profondeur. Tout n'est pas bon, mais je me suis régalée des réflexions de ce personnage décalé.

     

    La boutique de la seconde chance

    Michael Zadoorian

    Fleuve Noir, sept 2012, 302 p., 19.50 €

    Traduit de l'américain Second hand par Jean-François Merle

  • Luke et Jon

    Luke et Jon

    Robert Williams

    NiL, janvier 2013, 217 p., 18 €

    Traduit de l'anglais par Marie-Hélène Sabard

     

    Luke est perdu depuis la mort accidentelle de sa mère, il a beaucoup de mal à supporter les gens et leur pitié. Son seul exutoire est la peinture, dans laquelle il s'absorbe complètement. Son père,  mutique, boit de plus en plus, et a complètement abandonné la gestion du quotidien, au point que leurs affaires sont saisies et qu'ils doivent vendre leur maison pour s'installer dans une quasi ruine, à l'écart d'une petite ville industrielle sinistrée.

     roman,deuil,amitié

    C'est là que Luke rencontre Jon,  un garçon très différent de lui, qui dissimule un lourd secret.

    "Il était bizarre. Il aurait plu à Maman. Elle se rangeait toujours du côté des exclus ou des fragiles". Peu à peu, Luke et son père doivent sortir de leur chagrin pour venir en aide à Jon. "La présence de Jon nous obligeait à faire plus d'efforts"…  

     Roman simple et sensible sur le deuil, l'amitié, l'exclusion et l'entraide. Pour ados ou adultes.

  • Dégringolade dans l'enfer des cartons

    Cartons, de Pascal Garnierattente

    Zulma, roman posthume publié en 2012

    Brice quitte son appartement lyonnais pour emménager dans une grande bâtisse, dont nous saurons seulement qu'elle est située dans un bourg en bordure de nationale, et possède un garage en rez-de chaussée. Après l'efficacité redoutable des Déménageurs Bretons Brice se retrouve seul, confronté à la masse des cartons et accablé par l'ampleur du déballage et des installations qu'il lui reste à faire…

    Dans l'attente de nouvelles, de plus en plus improbables, de sa femme Emma, il se laisse aller à une vie cotonneuse entre les piles de cartons du garage, ajoutant encore au désordre chaque fois qu'il recherche un objet. Seule Blanche, une voisine à qui il rappelle son père, lui rend visite et s'impose à lui… ne faisant qu'ajouter à son désarroi !

    Un grand coup de cœur de Sylvie (Thurins), pour  l'écriture ciselée de ce roman ! Lire aussi, du même auteur, Lune captive dans un oeil mort (coup de coeur de Dominique en septembre 2011).