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fantasy

  • Le Royaume de Pierre d'Angle

    roman ado, fantasyLe Royaume de Pierre d’Angle

    T1, L’art du naufrage

    Pascale QUIVIGER

    éd. du Rouergue (Epik), 2019, 483 p., 16€90

     

    Le Prince Thibault sillonne les mers avec son équipage pour rejoindre son royaume natal, quand une passagère clandestine s’introduit sur le navire. La jeune fille ne livre rien de son histoire, mais les cicatrices sur sa peau noire parlent pour elle. Elle trouve sa place parmi les mousses et dans le cœur du prince. Mais à l’approche du Royaume de Pierre d’Angle, la tempête et les évènements se déchainent, laissant les secrets de l’île émerger du passé.

    Un voyage épique, sur mer puis sur terre, une aventure rythmée soutenue par un style piqué de modernité et d’humour. Les personnages sont tous attachants et très bien campés, l’intrigue se construit au fil des péripéties entre complots politiques, secrets ancestraux et phénomènes fantastiques. Un premier tome qu’on ne lâche pas ! Un roman de la même trempe que La Passe-Miroir.

    La couverture, très belle, réunit, on le comprendra plus tard, les éléments les plus mystérieux de l’histoire : la forêt maudite de la Catastrophe, l’épée qui a scellé le secret de l’île, et le loup qui avait totalement disparu… du moins le croyait-on.

    C’est une pépite, à partir de 14 ans. Série finie en 4 tomes.

    Joanne

  • Burn

    roman ado, fantasy

    Burn

    Patrick NESS

    Pocket Jeunesse (PKJ), octobre 2020, 398 p., 18€90

     

    En 1957, dans la petite ville de Frome, aux États-Unis, Sarah est l’objet de brimades en tant que métisse, et son ami Jason –américain d’origine japonaise- plus encore ! Pour tenter de maintenir leur ferme à flot, le  père de Sarah doit se résoudre à embaucher un dragon (et un bleu, de l’espèce de la pire réputation). Sarah est censée se méfier de « La bête », pourtant Kazimir le dragon semble la protéger.

    Selon le dragon bleu, Sarah serait la clé d'une prophétie au cœur des conflits entre humains et dragons, et l'avenir du monde entier serait en jeu. De son côté, Malcolm, jeune assassin élevé dans une secte d’adorateurs des dragons, est en route pour Frome pour accomplir la prophétie à sa façon… si le FBI qui le poursuit ne le tue pas avant.

    L’originalité de Patrick Ness est de faire coexister un récit de fantasy avec la société américaine des années 1950, avec ses tensions raciales et homophobes, la guerre froide avec la Russie, et les premiers pas de la conquête de l’espace.

    L'aventure est prenante, pleine d’action et de retournements, mais trop rapide pour développer les personnalités des protagonistes. Après un début assez détaillé, le récit s'emballe pour finir en un seul tome, et déterminer l'avenir des mondes en une scène finale enlevée.

    Aline

  • Soeurs de sang

    roman ado, fantasyL'envol du Phénix

    Sœurs de sang, tome 1

    Nicki PAU PRETO

    Lumen, 2020, 724 p., 16€

    Traduit de l’anglais (canadien) Crown of Feathers par Julie Lafon et Céline Morzelle

     

    Autrefois, de puissantes reines défendaient leur royaume sur le dos de fantastiques créatures, phénix capables de s’embraser et de cracher des flammes. Mais ces temps sont révolus, et les animages, qu’ils soient capables de d’imprégner des phénix ou juste de communiquer avec les animaux, sont désormais traqués.

    Véronyka et sa grande sœur Val ont grandi dans la clandestinité, survivant depuis des années de chasse et de rapine. Elles pourraient retrouver leur dignité, si les deux œufs de phénix qu’elles ont découvert se décidaient à éclore. Encore faudrait-il que les oiseaux de feu les choisissent, et qu’elles sachent les élever. Or le seul groupe de dresseurs de phénix qui résiste encore dans les montagnes refuse d’entraîner les femmes.

    La relation complexe entre les deux sœurs est au cœur du récit, autant que leur ténacité, et leur volonté de devenir dresseuses de phénix.

    Véronyka est narratrice principale, même si d’autres personnages gagnent de l’épaisseur en prenant tour à tour la parole : Sev, enrôlé de force dans l’armée, qui cache de son mieux sa  nature d’animage ; Tristan, dresseur de talent dont tous les efforts semblent néanmoins insuffisants par rapport aux attentes de son père ; et enfin, la terrible Val !

    Dans la lignée d’Eragon, (ou en version adulte, des Cavaliers de Pern ou Game of Thrones), un roman d’Heroic Fantasy pour ados, fluide et agréable à lire. Les dragons sont remplacés par des phénix, mais l’idée reste la même. Le tome 2 de la trilogie est annoncé en 2020.

    Aline

  • L'homme qui savait la langue des serpents

    roman étranger, Estonie, fantasy

    L'homme qui savait la langue des serpents

    Andrus Kivirähk

    Le Tripode (Météores), 2013, 13.90€

    Traduit de l’Estonien  Mees, kes teadis ussisõnu  par Jean-Pierre MINAUDIER

    Dans une époque médiévale estonienne fantasmée, le roman retrace la vie de Leemet, dernier homme des forêts, qui  vit en accord avec son environnement, se lie avec le peuple des serpents et commande aux animaux intelligents par ses sifflements. Il rêve de voir un jour voler la grande salamandre, l’animal protecteur du peuple de la forêt, mais voit le monde sauvage idyllique (ou pas) de ses ancêtres disparaître et la modernité apportée par les envahisseurs germaniques l'emporter. Les uns après les autres, ses voisins quittent la forêt pour aller s'installer au village, où ils pratiquent des activités étranges et inutiles telles que l'agriculture, se nourrissent d’infâme pain et se convertissent au christianisme au point de vouloir oublier leurs origines.

    L’imaginaire d’Andrus Kivirähk, empreint de réalisme magique et d’un souffle qui n’est pas sans rappeler les sagas scandinaves, convoque autour de Leemet tout un monde de personnages hauts en couleurs. Ints, son « frère » vipère royale, son oncle Vootele, lucide sur l’état du monde qui malgré tout lui enseigne la langue ancienne des serpents, sa soeur Salme amoureuse d'un ours séducteur, sa mère constamment à rôtir chevreuils ou élans, son grand-père qui guerroya sauvagement contre l’envahisseur allemand, Hiee fillette fort occupée à traire les loups dans leur étable… Sans parler de fanatiques de tout bord, d'une paysanne qui rêve d’apprivoiser un loup-garou, d'un ancien chasseur de vents, des deux derniers australopithèques éleveurs de poux géants,…

    Ce récit plein d'imagination, très attachant, se veut aussi plaidoirie pour la tolérance. Avec ironie, l’auteur se moque aussi bien des traditionalistes qui s’accrochent à leur fantasme de vie à l’ancienne que des paysans qui révèrent avec une naïveté sans limites les chevaliers teutons, porteurs d'une « modernité » qui nous fait sourire. Cela donne un mélange étonnant et très original de fantaisie, de roman historique et de regard critique sur la société humaine, son rapport au temps et à l'évolution.

    L'Homme qui savait la langue des serpents a reçu le Grand Prix étranger de l'Imaginaire en 2014.

    Aline

  • La couleur du mensonge

    La couleur du mensonge.gifLa couleur du mensonge

    Erin BEATY

    LUMEN, 2018, 505 p., 15€

     

    C’est à Tennegol que se nouent tous les cinq ans les mariages arrangés avec soin par les marieuses, qui préparent ainsi les alliances entre puissants. Sage Fowler, vive et instruite, mais orpheline et indiscipliné, n’a aucune chance de s’y trouver un mari, cependant elle est engagée comme apprentie par l’une des plus prestigieuses entremetteuses, Maîtresse Rodelle. En chemin pour la capitale, elle devra espionner pour elle les filles de bonne famille et les membres de la garde dans le cortège réunissant tous les beaux partis de la province… Les intrigues, les complots et les histoires d’amour se multiplient, tandis qu'un dangereux piège se prépare.

    Eva, 15 ans : « La couleur du mensonge est un roman génial qui m’a transportée à une autre époque, avec tous les défis et les histoires d’amour. Le récit est raconté par plusieurs personnes. Il faut lire attentivement car le texte n’est pas toujours facile à comprendre, avec ses nombreux personnages, mais à part ça c’est une histoire fantastique que je recommande énormément. »

  • La passe-miroir

    roman ado,aventure,fantasy

    La passe-miroir, livre 1 :

    Les fiancés de l'hiver

    Christelle Dabos

    Gallimard Jeunesse, 2013, 18 €

    Depuis la Déchirure, la terre est éclatée en petits morceaux suspendus, en gravitation autour du noyau. Ces  "Arches" sont indépendantes, chacune fonctionne selon une organisation différente, qui découle des dons particuliers de son "Esprit" fondateur.

    Sur Anima, les dons se développent tous en lien avec les objets : animer les transports, réparer le papier, etc. Pour sa part, Ophélie est Liseuse, ce qui signifie qu'elle peut, au toucher, retracer l'histoire d'un objet et de ceux qui l'ont possédé. Son don en fait une excellente conservatrice de musée. C'est une héroïne introvertie, maladroite, mal fagotée, qui s'intéresse à la vérité des gens, plus qu'à leur apparence. Elle possède en outre un talent de passe-miroir.

    Suite à un mariage arrangé par les Doyennes d'Anima, elle suit son fiancé Thorn, un grand escogriffe austère et impénétrable, sur l'Arche du Pôle. Il lui faut s'adapter à un monde totalement différent du sien, où les Familles aristocrates disposent de dons dangereux, et tenter de survivre au milieu des mortelles intrigues de la Citacielle.

    Dans ce roman très imaginatif, l'auteur sait installer un univers complet original. L'intrigue est prenante et les personnages, peu ordinaires, souvent ambivalents, sont convaincants et attachants. La fin du tome 1 tient en haleine, le livre 2 est prévu pour fin 2014.