Tous les vivants
Tous les vivants
C. E. MORGAN
Gallimard (Du monde entier), 2020, 240 p., 19€
Traduit de l’américain All the Living par Mathilde Bach
Orren a invité Aloma à venir vivre avec lui sur sa ferme, au cœur des montagnes du Kentucky. Lorsqu’elle arrive avec son camion et ses maigres possessions, quelques vêtements et deux caisses de partitions, Aloma déchante. Dans son éducation d’orpheline, en pensionnat religieux où elle a développé son talent pour le piano, rien ne l’a préparée à s’installer sur une ferme ou à tenir une maison. De son côté, Orren est tendu vers un seul but : faire tourner la ferme, lourde responsabilité qui pèse sur ses épaules depuis la mort récente de sa mère et son frère aîné. Chacun d’entre eux est le dernier, tout ce qui reste d’une famille, désarmé devant l’ampleur de sa tâche. Alors que la sécheresse décime ses plants de tabac, Orren devient de plus en plus taciturne, tandis qu’Aloma manque de musique et cherche un sens à sa présence. Entre ces deux êtres à fleur de peau, les mots et la tendresse ne viennent plus.
Roman d’apprentissage, où l’importance de la transmission est gravée en creux, et portrait de femme qui cherche à s’adapter sans abandonner ce qui compte pour elle.
Aline