Quand Dieu était un lapin
La narratrice, Eleanor, dite Elly, née en Angleterre en 1968, égrène ses souvenirs. Elle est surtout tournée vers son enfance, entourée de parents parfois distraits, mais affectueux et droits, et Joe, son frère, très protecteur. Elly n'a pas tellement d'amis, si ce n'est son lapin, modestement nommé Dieu, et l'originale Jenny Penny, qui est capable d'arriver des heures en retard "à cause de ses cheveux" et diffuse toujours une vague odeur de chips.
Une tante gaie et gay, un locataire dandy vieillissant et son excentrique amie Ginger forment le second cercle de cette famille soudée. Comme Jenny Penny, Charlie, le très cher ami de Joe, apparaît et disparaît selon les circonstances, mais fait parfois cruellement défaut quand on aurait besoin de lui.
Tous ces souvenirs semblent juxtaposés, en tranches de vie tantôt anecdotiques, tantôt intenses, souvent touchantes. Cependant, j'ai regretté un certain manque de construction, qui donnerait un sens au roman. Ou bien la vie n'est-elle que cela : une succession de moments plus ou moins heureux ou dramatiques… ?
Coup de cœur de Marjolaine. Pour moi, c'est un roman doux-amer, qui laisse un goût nostalgique. Aline
Quand Dieu était un lapin
Sarah Winman
Flammarion, avril 2013, 363 p., 19.90 €
Traduit de l'anglais "When God was a rabbit" par Mathilde Bouhon